Les Mauritaniens sont inciviques. On ne le dira jamais assez. Ils tentent même d’exporter leurs comportements en d’autres pays, ce qui leur vaut d’être taxés parfois de « sauvages ». Ce naturel qui nous revient au galop tend souvent les nerfs des autorités municipales quand elles ont à organiser des opérations « coup de poing » qu’elles savent, d’entrée, sans lendemain.
Au marché Capitale, l’incivisme atteint des proportions inégalées. Les grands commerçants à qui l’on ne cesse d’interdire d’étaler leurs marchandises dans les rues et ruelles ont repris de plus belle leur fâcheuse habitude. C’est devenu comme une espèce de compétition. Désormais, chacun squatte dix bons mètres ou un peu plus – toujours plus – y érige comme une espèce d’enclos pour ses produits. Nattes, matériel de cuisine, tissus… tout y passe, au détriment des clients et des passants. Circuler devient une véritable corvée, surtout les après-midi, quand les Nouakchottois descendent pour s’approvisionner en ce mois béni du Ramadan. Et, qui plus est, ces commerçants garent n’importe où leurs véhicules, obstruant tous les passages. Le tout dans un silence coupable de nos administrateurs et présumés gardiens de l’ordre. Le GGSR a fini par se faire très discret. La présidente de la CUN a la tête ailleurs – dans les ordures de la ville, certainement – pour tenter de mettre de l‘ordre dans nos marchés. Résultat, l’espace public est partout envahi, on étale n’importe comment, n’importe où. Et personne ne dit rien. Quel gâchis !
Un comportement qu’on retrouve partout. Les fosses septiques, les enclos, les garages, gagnés de quelques petits mètres, sur les ruelles, les parcs, le moindre espace à découvert. Les eaux usées déversées dans les rues. Allez, hop, c’est à personne, on s’en fout !