A en croire une source bien informée, les imams de nos mosquées courent derrière des arriérés de salaire de six mois. Ils n’auraient rien perçu depuis le début de cette année. Retard dans l’ordonnance des dépenses ou erreurs des comptables ? Dans un cas comme dans l’autre, les imams en souffrent. Et, en cette période de dèche généralisée, renforcée par le mois très dépensier du Ramadan, les pieux et ordinairement patients hommes de religion se mobilisent pour peser sur leur ministère de tutelle. Selon la même source, le département pourrait les libérer ces jours-ci. Espérons-le pour ces pères de familles souvent nombreuses, macha Allah ! Mais pourquoi tant de retard pour nos barbus, alors que les autres fonctionnaires de l’Etat continuent à percevoir normalement leurs salaires ? Ce qui est arrivé à ceux-là pourrait-il advenir un jour à ceux-ci ? La question mérite d’être posée.
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !