Les travaux du barrage hydroélectrique de l’organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal à Gouina (Mali) sont bloqués par le choix d’une banque pour le compte domiciliaire et le recrutement d’un ingénieur conseil, a expliqué vendredi à Dakar, Mohamed Salem Ould Béchir, ministre du Pétrole, de l’Energie et des Mines de la République Islamique de Mauritanie, Président en Exercice du Conseil des Ministres de l’OMVS.
‘’Après la pose de la première pierre en décembre 2013, une entreprise de construction a été recrutée et la convention de financement signée. Certaines conditionnalités ont été réglées. Aujourd’hui, il reste quelques détails relatifs au choix de la banque pour le compte domiciliaire pour les versements et le recrutement d’un ingénieur conseil à régler définitivement au cours de cette session extraordinaire du conseil des ministres de l’OMVS », a dit M Ould Béchir.
Il ouvrait la 60ème Session Extraordinaire du Conseil des Ministres de l’OMVS se tient ce vendredi et consacrée au projet hydroélectrique de Gouina.
Les Chefs d’Etat des pays membres de l’OMVS vont procéder à la pose de la première pierre du barrage hydroélectrique de Gouina le 17 décembre 2013.
Cet aménagement représente un nouveau projet ambitieux porté par l’OMVS pour maîtriser et valoriser la ressource que constitue le fleuve Sénégal pour les quatre pays qu’il traverse : la Guinée, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal.
Le barrage de Gouina revêt une importance particulière à l’heure où le secteur de l’énergie des pays membres est de plus en plus dépendant des importations d’hydrocarbures.
Situé en territoire malien, à environ 80 km en amont de la ville de Kayes, 195 km à l’aval du barrage de Manantali, et 64 km à l’amont des chutes de Félou, Gouina démarre ses travaux en Décembre prochain.
Le projet consiste en la construction d’un barrage à seuil déversant au droit du lit mineur du fleuve à l’amont immédiat des chutes de Gouina, la création d’un réservoir à la côte de retenue normale 75, et la construction d’un canal de dérivation et d’une usine hydroélectrique de 140 MW de puissance installée en rive gauche.
Le productible attendu est estimé à 620GWh.Ouvrage au fil de l’eau, Gouina a une cote de retenue normale de 75 mètres avec une longueur de 1230 mètres.
La chute est estimée à 23,5 mètres. 3 groupes de type Kaplan sont prévus. La réception de Gouina est prévue avant 2017.
Ce barrage complètera les deux autres centrales hydroélectriques de l’OMVS : le barrage de Manantali, construit au cours des années 1980, et celui de Félou réceptionné en décembre et qui ajoute une puissance de 60 mw.
« Ce barrage d’un coût de 435 millions de dollars US aura un impact socioéconomique positif sur nos populations. Il participera à un couverture énergétique satisfaisante pour nos pays », a poursuivi Mohamed Salem Ould Béchir
Créée le 11 mars 1972 à Nouakchott et basée à Dakar, l’OMVS est une organisation intergouvernementale créée dans le but de gérer le bassin versant du fleuve Sénégal. Elle regroupe le Mali, la Mauritanie et le Sénégal.
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