Le phénomène des oiseaux granivores dans la région de Kaédi, qui menace les parcelles de riz au niveau des communes de Lexeiba I et Ganki, persiste et prend de l’ampleur malgré une intervention gouvernementale.
« La situation se dégrade en dépit de l’envoi par le ministère de l’agriculture, d’une équipe de lutte. Les opérations engagées n’ont strictement servi à rien, tout comme les efforts de lutte des populations mobilisées pour tenter de sauver leurs parcelles.
Ce phénomène intervient alors que le riz arrive presque à maturation et ne devrait plus être arrosé au cours des prochains jours. Nous avons vécu le même phénomène en 2012 », se désole un notable.
L’inefficacité des actions menées par les équipes du ministère de l’agriculture suscite une foule de questions notamment par rapport à la qualité du produit utilisé, dont certains paysans se demandent s’il n’est pas « périmé ».
Mais au-delà de l’inquiétude des paysans, une source bien informée auprès des équipes de lutte tempère: « les opérations du lundi représentent un essai limité. Le véritable plat de résistance à travers un nettoyage à grande échelle débute ce mardi et les agriculteurs seront rassurés par les résultats au cours des prochaines heures ».
Ce phénomène des oiseaux granivores est pour le moment localisé dans un certain nombre de communes de la région de Kaédi.
Cependant, les parcelles de riz attaquées par les oiseaux granivores sont de la plus importance pour la sécurité et l’équilibre alimentaire des populations dans un pays sahélien confronté à un déficit pluviométrique et céréalier chronique.
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !