Depuis quelques jours, les habitants des quartiers situés entre le PK 8 et le carrefour Bamako aux environs du PK 10 ne savent plus quoi faire à cause des étouffantes fumées que dégagent les montagnes d’immondices que les camions de la communauté urbaine de Nouakchott déversent et incinèrent dans un vaste espace entre ces quartiers et Der El Beyda. Selon certains de ces habitants, plusieurs personnes dont des asthmatiques à la santé précaire et des enfants ont été victimes de quintes de toux chroniques pour lesquelles elles ont été admises dans certaines structures sanitaires de Nouakchott. Toute la nuit du mardi 8 juin, les zones proches de ces dépôts d’ordures n’ont respiré que de la fumée de déchets incinérés. Jusqu’à la matinée du mercredi, les ordures se consumaient encore dégageant des odeurs envahissantes qui rendent l’air irrespirable. Certainement, explique Mahmoud, un habitant du PK très en colère, que les responsables de la communauté urbaine à défaut d’aller déverser leurs ordures ailleurs ont juste choisi d’en encombrer ces quartiers essentiellement habités par des populations sans volonté ni force. Comme les habitants de Tiverit à 30 kilomètre de Nouakchott sur l’axe de la route de l’espoir, les gens des PK n’ont qu’à regarder, sentir et se taire. Pourtant au temps de la société française Pizzorno, la gestion des ordures n’a jamais suscité autant de revendications. Généralement les espaces vitaux urbains ne constituaient que des dépôts primaires où les ordures étaient régulièrement enlevés et transportés dans des dépôts secondaires à plusieurs dizaines de kilomètres de la ville. Dés son installation aux affaires, la nouvelle présidence de la communauté urbaine a procédé à la rupture du contrat avec la société française. Passage de contrats avec des institutions nationales dont des sociétés bidon ou fictives. Conséquences : Ville sale, amas d’ordures à tous les coins de rue, intoxication des populations.
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !