C’est une vérité connue de tous : les députés mauritaniens ne font parler d’eux que quand il y a évènement dans l’air. Visite présidentielle, passage au terroir d’un « ministré » ou d’une délégation apportant, dans ses bagages, des financements susceptibles d’être grignotés. Il y a, cependant, de rares exceptions, comme celle, très remarquable et remarquée, du député de Bir Mogreïn, ville de l’extrême nord de la Mauritanie, à 320 kilomètres de Zouérate, la cité minière. Mohamed Salem ould Ahmed Ould Noueïgued, puisque c’est de ce député qu’il s’agit, est vraiment l’homme providentiel de cette ville qui ne bénéficie guère, en raison de sa situation géographique très excentrée, des réalisations de l’Etat. Conscient de cet état de fait et désireux de venir en aide à ses électeurs, le député de Bir Moghreïn a multiplié les actions destinées à alléger leurs souffrances et à contribuer au développement économique et social de la ville.
On peut citer, à Adham Ahmed Maouloud, soit à mi-chemin de la route Bir Moghreïn-Zouérate, la construction d’une chambre électrifiée par batteries et équipée d’un tapis, de dix matelas et de coussins, où les voyageurs trouvent à se reposer. Sur le même axe, le député a également construit une auberge, à Rich Ennajim, et, à Arweïdine, une autre chambre équipée. Il a également financé plusieurs coopératives de Bir Moghreïn et environs, dont une spécifiquement dédiée aux retraités de l’armée nationale. Cette dernière, dirigée par Mohamed El Hacen ould Boumiya, a bénéficié d’un financement de deux millions d’ouguiyas. Les femmes ne sont pas en reste. Deux millions, pour Gaza el Jedida, une coopérative féminine conduite par Lalla mint Edda, et autant pour une autre, présidée par Mettou mint Boïlil.
N’oubliant aucune catégorie sociale, le député de Bir Moghreïn a aussi financé, encore à hauteur de deux millions, une coopérative dédiée aux indigents et présidée par Ndahmed ould Bouna, et une autre regroupant les artisans de la ville. Pour booster le développement économique de la localité, le député a aussi financé, pour un million d’ouguiyas, un dépôt de briques ; fait don de deux tonnes de ciment, d’un moule à briques et de deux cent mille ouguiyas à deux jeunes de Bir Moghreïn, Varajou ould Soueïlim et Ahmed ould Amar, pour leur permettre de lancer une activité génératrice de revenus. Même le menuisier de la ville, Ahmed ould Dewgui, a aussi bénéficié des largesses du député, avec trois cent mille UM pour l’achat d’une scie électrique. Il a renforcé le système Emel, qui vend des produits de première nécessité à prix réduits, avec l’ouverture d’une boutique qui distribue, gratuitement, des produits alimentaires, aux populations les plus démunies de Bir Moghreïn. Ladite boutique emploie deux jeunes qui sont payés par le député lui-même.
Et pour finir, sans vraiment pouvoir cerner, comme il se devrait, les actions humanitaires de Mohamed Salem ould Ahmed Ould Noueïgued, il faut souligner, enfin, qu’il a financé, à soixante kilomètres de Beïr Mariem, une coopérative féminine présidée par Nasra mint Mohamed ould Hamoudy, pour un montant de six cent mille et une autre un peu plus loin, à Hassi Loughar, à cent kilomètres de Bir Moghreïn, pour quatre cent mille.
Tout cela pour dire que les députés mauritaniens de toutes les wilayas et moughataas du pays, gagneraient à suivre l’exemple de leur collègue de Bir Moghreïn, en faisant bénéficier, selon leurs moyens et capacités, les populations qui les ont portés à l’Assemblée nationale. On ne leur demande pas plus.