Le ministère de l'Intérieur et de la décentralisation et le PNUD mènent depuis ce mardi matin, par le biais d'un atelier relatif à la présentation de la Note conceptuelle de la stratégie nationale de développement économique local, une réflexion majeure sur la politique de décentralisation et de développement local en Mauritanie. Cet atelier cherche, d'une part, à « stimuler des échanges sur les pratiques du développement économique local devant permettre de déterminer les enjeux et les besoins en matière d'appui pour la Mauritanie et, d'autre part, parvenir à un consensus sur les priorités et les approches pour la mise en œuvre d'un Agenda consensuel 2015/2016.
En effet, le contexte et les enjeux du secteur de la décentralisation et du développement local ont sensiblement évolué dans notre pays comme c'est le cas dans la plupart des pays de notre sous-région. ‘’Si les préoccupations juridico-institutionnelles ont souvent dans un passé récent largement dominé les études, aujourd'hui d'autres problématiques majeures semblent émerger, particulièrement celles relatives aux défis économiques, à la lutte contre la pauvreté, l'emploi des jeunes et à l'intégration des territoires dans la formulation des stratégies nationales’’, explique Abdi Ould Horma, directeur des collectivités territoriales au MID.
Malgré plusieurs initiatives de mise en œuvre de projets de développement local, menées jusque-là, les collectivités territoriales locales n'ont pas encore pleinement satisfait la demande sociale en termes d'améliorations des revenus des populations, à la création d’opportunités de richesses et d'emplois ai niveau local.
‘’On peut donc dire que l'impact de la décentralisation sur la fourniture des services publics et sur l'amélioration des conditions de vie des populations demeure limité. Il en va de même pour l'appui au développement économique local’’, précise Ould Horma.
Le représentant résident du PNUD assure que son institution suit avec un « grand intérêt la politique nationale de décentralisation et nous nous réjouissons de constater de réelles avancées. A cet effet, la prise en compte de la dimension développement local sous le triple profil de l'efficience, de la transparence et de la participation, vise à compléter et optimiser les efforts d'amélioration des conditions de vie des populations locales ».
Quant au chargé de mission au MID, Cheikh Ould Abdellahi Ould Ewah, il a estimé que les régions jouent un rôle crucial dans la réalisation du développement économique local. « Pour ce faire, les responsables territoriaux devront veiller à la réelle application des politiques sectorielles de l'Etat, en particulier dans le domaine de la décentralisation et du développement local », a-t-il déclaré.