Un récidiviste coffré
Certains quartiers de la zone nord de Nouakchott, à Teyaret, surtout, étaient la cible d’un cambrioleur professionnel au cours des deux mois passés. Plusieurs commerces et domiciles en ont fait les frais. La semaine dernière, le siège d’une compagnie privée, à Pikine, a été dévalisé, très tard la nuit, alors que des gardiens faisaient leurs rondes. Une grande quantité de matériel, dont des ordinateurs de valeur, et dix mille euros (près de quatre millions d’ouguiyas) ont disparu. Après constat, des éléments de recherche du commissariat de police de Teyaret 1, dirigés par le brigadier Moctar ould Mbarek, ont aussitôt commencé les investigations.
Les premiers indices lèvent une piste qui a vite porté fruit. Une maisonnette sise à El Hay Sakin est investie, le mardi 12 Mai, vers vingt-trois heures. Un suspect est embarqué au commissariat, menottes aux poings. Il s’agit d’un repris de justice, sorti de prison il n’y a pas longtemps. M’haïfidh ould Bilal, dit « Dowsa », avouera avoir commis un certain nombre de cambriolages. Une partie de son butin est récupéré dans la maisonnette, le reste est découvert dans une dune où il l’enterrait. « Dowsa » a été déféré au Parquet puis écroué à la prison civile de Dar Naïm.
Un vendeur de cartes de recharge grièvement blessé par des malfaiteurs
Dès l’avènement du GSM, les vendeurs itinérants de cartes de recharge ont été ciblés par les bandits. Jusqu’en 2002, ces pauvres commerçants exhibaient des paquets de cartes valides qu’ils proposaient aux passants. Une voiture aux verres teintés s’arrêtait, le vendeur tendait son lot. Une main le saisissait et… la voiture redémarrait en trombe et disparaissait. Des dizaines de vendeurs ont été victimes de ce genre d’agressions. Depuis, ces ils n’exhibent désormais plus que des lots de cartes usagées. A partir de 2004, les bandits ont commencé à s’intéresser plutôt aux sacs des vendeurs remplis de cartes valides de recharge et… d’argent. On file les vendeurs, la voiture des voyous passe suffisamment près d’eux pour qu’une main puisse se saisir du sac. Plusieurs bandes qui s’adonnaient à ce phénomène dorment actuellement en prison.
Vendredi 15 Mai, vers vingt-deux heures, un vendeur de cartes hèle les automobilistes au carrefour Nouadhibou, non loin du fameux Emira Palace. Il porte son sac en bandoulière, avec des lots de cartes, des puces d’abonnement et des liasses de billets. Soudain, une Toyota Avensis de couleur grise, vitres fumées et dépourvue de plaques d’immatriculation, le frôle au ralenti. Un passager assis derrière le chauffeur sort sa main et saisit le sac. Le vendeur parvient cependant à en agripper la courroie. Mais le chauffeur accélère brutalement et voilà le pauvre homme au sol, traîné sur la chaussée, sous les yeux effarés de quelques passants. Il finit par lâcher prise et perd connaissance. Transporté d’urgence à l’hôpital, il y subira l’amputation d’une de ses jambes afreusement mutilée par la terrible chute. Quant aux criminels, ils courent toujours, malgré les investigations de la police.
Un nouveau-né sans tête ?
Il y a quelques jours, une folle rumeur a circulé à Kiffa et a fini par se propager jusqu’à Nouakchott. Un enfant serait né sans tête, à l’instar de « Bey Bey » dont de vieilles gens n’ont pas manqué de raviver la fameuse légende. On apprend bientôt que la rumeur se fonde sur un récent accouchement à l’hôpital de Kiffa. La jeune matrone qui a pris en charge la parturiente a vu naître la tête du nouveau-né détachée de son corps, le reste du fœtus étant évacué un peu plus tard. Fou de rage, le père de l’enfant a failli agresser l’infirmière, avant d’aller porter plainte au parquet régional. Le procureur ordonne une enquête, diligemment menée par les services médicaux. Elle établit l’innocence de la jeune accoucheuse : le fœtus était mort quelques jours avant sa naissance. Voilà pourquoi sa tête s’est détachée du corps. La famille du mort-né continue cependant à faire porter la responsabilité de cet accident à la pauvre sage-femme, en dépit de l’évidence indubitablement révélée par l’autopsie.
Mosy