A quelques jours de la visite du président Mohamed Ould Abdel Aziz pour le Brakna prévue le 28 mai prochain, les réunions se suivent et se ressemblent. Vendredi dernier à Aleg, le wali a organisé une grande rencontre pour annoncer officiellement la nouvelle. L’occasion était belle pour les participants dont des maires de communes, notables et anciens élus de s’entrainer à ressasser les réalisations, déclarent-ils, de son Excellence le président Mohamed Ould Abdel Aziz au point que la réunion a failli déborder sur fond d’anicroches entre les représentants de groupes rivaux traditionnels. Mercredi 13 mai 2015, c’est au tour du parti au pouvoir de convoquer à l’ancienne maison des jeunes de Nouakchott les cadres du Brakna pour leur demander de faire le maximum en vue de mobiliser fortement à l’occasion de l’arrivée chez eux du président. Puis, il est attendu qu’au cours de ce week end que le wali retienne réunion cette fois avec tous les cadres de la wilaya à Aleg pour discuter éventuellement de la mise en place des commissions qui se chargeraient de superviser les modalités de la visite. Normalement, tous les cadres devraient faire le déplacement afin de placer leurs hommes et femmes au sein de ces commissions qui constituent des antichambres des probables audiences que le président pourrait organiser. Au Brakna, des problèmes attendent le président. La sécheresse qui affecte durement les paysans et les éleveurs de cette région agropastorale qui n’a reçu jusque là que cent tonnes d’aliments de bétail objet de beaucoup de supputations aussi bien sur le plan de la quantité (insuffisante) que de la qualité (mauvaise). Le problème de l’accaparement des terres dans les communes de Dar El Barka, d’Ould Birome et autre Dar El Avia où le gouvernement mauritanien a exproprié des milliers de paysans au profit de groupes saoudiens pour une superficie qui dépasse en tout la quarantaine de mille d’hectares qui englobe champs, pâturages et cimetières. La pauvreté endémique dans l’arrondissement de Male vers les adwabas de Bouratt où la situation n’a pas beaucoup changé malgré que des milliards y aient été claqués par le PESE (projet d’éradication des séquelles de l’esclavage), par le commissariat des droits de l’homme et par Tadamoun. La problématique de l’eau dans les environs immédiats d’Aleg (Dar Ennaim à cinq kilomètres) vers Bababé à Senoboussobé à quelques mètres du fleuve (avoisine l’eau tu t’assoiffes). Les problèmes de santé et d’éducation.
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !