Encore un suicide à Nouakchott !
Apparemment, le phénomène du suicide est devenu routinier. Presque chaque mois, on découvre un cadavre pendu et l’enquête y conclut, le plus souvent. Trois cas, le mois dernier dont deux à Nouakchott ! Il y a une semaine, on a encore signalé la découverte du cadavre d’un jeune homme qui s’était pendu volontairement. Les statistiques confirment la tendance : au cours des seuls quatre premiers mois de cette année 2015, on a enregistré plus de suicides qu’en toute l’année 2014. La grande majorité de ces drames se sont déroulés à Nouakchott. On les attribue, généralement, à des troubles psychiques. En réalité, beaucoup sont dus au désespoir.
Il y a quelques jours, Djibi Sy, un jeune homme natif du Gorgol, rentre déjeuner, vers treize heures, au domicile familial, non loin du fameux terminus d’Arafat, près du marché d’El Mina. Une fois le repas achevé, il dit vouloir s’isoler pour dormir. Mais quand on viendra le réveiller, il ne restera plus qu’un cadavre se balançant en l’air…
Fausse alerte à Arafat :
Le quartier du carrefour communément appelé « El Oughough » est calme, en cette soirée d’il y a quelques jours, vers vingt-trois heures. Mais voilà que retentissent, soudain, des appels de détresse en provenance d’une clôture fermée ! Une jeune fille implore secours. Elle semble dangereusement menacée. Les rares personnes encore éveillées aux alentours s’enferment terrorisées. On pense que la jeune fille est aux mains d’une bande de sadiques violeurs ou autres malfaiteurs en train d’abuser d’elle. Cependant, une famille domiciliée à proximité de la concession décide tout de même d’envoyer quelqu’un informer la police.
Trois éléments du commissariat de police d’Arafat 2 se rendent aussitôt sur place. Les cris de détresse de la jeune fille continuent toujours à se faire entendre. Dégainant leurs pistolets, les agents frappent à la porte en criant : « Police, ouvrez ! ». Une vieille femme apeurée ouvre la porte et les cris cessent soudain. « Où sont les malfaiteurs qui terrorisent cette jeune fille ? – Quels malfaiteurs ? », répond, perplexe, la femme. Les policiers investissent la concession et découvre une jeune fille attachée aux pieds avec un cordon solidement relié à la grille d’une fenêtre. « Cette fille est mienne », explique la vieille, « elle souffre de troubles psychiques. Quand nous avons des visiteurs, elle se tait et reste tranquille. Mais une fois que nous sommes seules, elle commence à crier et appeler au secours ». Les policiers s’excusent et repartent sur la pointe des pieds… à la grande déception de la foule de curieux amassée devant la maison.
Un redoutable cambrioleur dans les filets
La zone nord de Nouakchott n’est pas en reste, question délinquance et crime. Certains quartiers de Teyaret sont de notoires zones à hauts risques, comme M’geïzira, Pikine ou Aïn Talh. Depuis deux mois, ces quartiers étaient précisément la cible d’un groupe de cambrioleurs professionnels qui dévalisaient les domiciles pendant la journée, profitant de l’absence de leurs propriétaires. Tout dernièrement, ils en ont dévalisé plusieurs, emportant un très gros butin.
Voyons les plaintes s’accumuler, le commissariat de police de Teyaret 1 a ouvert une enquête, sous la direction du brigadier Moctar ould M’barek. Les investigations n’ont pas tardé à suspecter un repris de justice récemment sorti de prison : Baba ould Lemrabott. Il est arrêté le vendredi 18 Avril, dans son repaire de Dar El Barka où les policiers découvrent une véritable caverne d’Ali… Baba. « Guegué », son principal complice, court encore dans la nature. Notons que les éléments de recherche de ce même commissariat ont appréhendé, dans les mêmes jours, un faussaire de monnaie et deux usagers de faux, dont un étranger.
Mosy