Le phénomène de viols prend de plus en plus d'ampleur à Nouakchott. Selon un rapport du premier trimestre 2015 du Centre El Wafa de conseils et de prise en charge des victimes de violences sexuelles, la situation est de plus en plus préoccupante :
-13 cas en Janvier dont 10 filles, 1 garçon et 2 femmes
-17 cas en Février dont 13 filles, 1 garçon et 3 femmes
-20 cas en Mars dont 19 filles et 1 garçon.
« Les filles mineures sont au nombre de : 42, les garçons : 03 et les femmes adultes : 05. Ce qui fait un total de 50 agressions sexuelles alors qu’en 2014, il y avait seulement 31 cas à la même période », dresse Ba Samba Superviseur technique du Centre El wafa/ AMSME.
Les types d’agressions enregistrées sont :
-Viols individuels : 15
-Viols collectifs : 09
-Viols avec grossesse : 05
-Tentatives de viol : 17
-Attouchement sexuel : 01
-Sodomies : 03
Les Moughataa les plus touchées par la recrudescence sont , constate le rapport, Ryad (11), El Mina (09), Sebkha (08), Arafatt (06) et Dar Naim (05).
Le nombre d’agresseurs par rapport au nombre de victimes est de : 21 agresseurs pour 13 victimes en janvier, 22 pour 17 en février et 23 pour 20 en mars.
Le profil des agresseurs passe du père au beau-frère, d’un professeur aux trois cousins, des six taximan et complices aux douze voisins, sans oublier dans une moindre mesure les quatre amis de la famille, les deux boutiquiers et camarades de classe, les vingt-six délinquants et autres huit supposés inconnus ou non identifiés fermeront cette panoplie de pervers sexuels.
Les suivis juridiques des dossiers ont les résultats suivants :
-21 agresseurs déposés en prison.
-03 abandons de poursuite par les plaignants.
-09 agresseurs non retrouvés.
-02 placements sous contrôle judiciaire.
-09 arrangements ou retraits de plainte.
-06 dossiers en instruction devant la police
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !