Prêt saoudien à la Mauritanie
Dans le cadre de son soutien continu à ses frères arabes, l’Arabie Saoudite vient de concéder, à travers le Fonds Saoudien pour le Développement, de concéder un prêt de cent vingt-sept millions cinq cent mille Rials (un peu plus de dix milliards d’ouguiyas), à la Mauritanie. Ce prêt est remboursable sur vingt-cinq ans, avec un intérêt de deux pour cent et une durée de grâce de cinq ans.
Haute vertigineuse des prix
En ce début du mois béni de Ramadan, les prix de certaines denrées essentielles ont une nouvelle fois vu leur prix repartir à la hausse. Ainsi le litre d’huile coûte 550 UM, le kilogramme de sucre passe de 220 à 240 UM et le pot de lait concentré de 120 à 130 UM. Le prix des légumes et fruits, de plus en plus introuvables sur le marché, augmentent de plusieurs dizaines d’ouguiyas au kilo. Selon les petits détaillants du marché de la Mosquée marocaine, la période ne serait pas très favorable, dans les pays de production de ces produits, au Maroc et au Sénégal, surtout. La viande et le poisson ne sont pas en reste. Pour un « bon » kilogramme de viande de mouton, il faut « toucher » sa poche pour au moins 2500 UM ; à défaut, c’est un amas d’os et d’entrailles que vous aurez, pour vos 1800 ou 2000 UM. Côté poisson, un kilogramme de courbine coûte 1600 à 1800, au bord de la mer et peut atteindre 2000 UM, une fois débarqué au marché du charbon. Pour une petite sardinelle (ya boy) il faut pas moins de 50 à 80 UM. La « paire » de pommes de terre et d’oignons coûte 8500 à 9000 UM. Un kilogramme de lait en poudre (célia), 1500 à 1600 UM et celui de dattes, en provenance de Tunisie ou d’Algérie, à la qualité altérée par le soleil, 1700 au lieu des 1400 habituels. Le charbon a pris 20 UM pour coûter 220 au lieu de 200 le kilogramme qui sert, à peine, à préparer un seul repas. Les trois sortes de bonbonnes de gaz sont respectivement à 800, 1400 et 2700 UM pour un chargement que les ménagères qualifient de « très moyen ». Reste le pain, le sel, les autres condiments et ingrédients nécessaires pour une bonne sauce. Les plusieurs centaines d’UM, pour les usagers du transport public et l’argent du carburant, pour ceux qui conduisent des tacots. Dur, dur mais, derrière tout ça, il ya la bénédiction du mois béni. Cette baraka suffira-t-elle à garder saufs les ménages ? Peut-être oui, peut-être pas.
« Opération Ramadan » reprend
Comme depuis six ans, la tumultueuse « Opération Ramadan » a commencé à Nouakchott. C’est une vaste campagne de vente de produits comme le lait en poudre, l’huile, le sucre, le riz, les pâtes, les pommes de terre et les oignons – plus, cette année, le lait en boite – à des prix relativement moins chers que ceux proposés dans les boutiques privées. Le quartier général de ces opérations est la foire, à quelques encablures de l’ex-site du Bataillon Blindé (BB). Plusieurs centaines d’autres boutiques-témoins distribuent ces produits à des milliers d’usagers dont certains se pointent à leurs portes avant quatre heures du matin. Ce sont juste des rations quotidiennes auxquelles ces acheteurs ont droit. C’est la SOciété Nationale d’IMport et d’EXport (SONIMEX) qui se charge de l’exécution de ce programme qui s’étend tout au long du Ramadan. Le gouvernement débloque, à cette fin, trois à quatre cent millions d’ouguiyas, pour subventionner ces produits et les vendre à des prix accessibles aux populations théoriquement les plus démunies. Mais, comme dans tous les programmes, il y a certains dysfonctionnements, notamment l’incursion, par personnes interposées ou par complicités administratives, de grands commerçants, qui récupèrent de grosses quantités de ces produits pour les rediriger vers leurs magasins.