La Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM) n’est pas à vendre, a affirmé le président Mohamed Ould Abdel Aziz, au cours d’une conférence de presse tenue dans la nuit du jeudi à vendredi.
Réclamant l’application d’un accord relatif à une hausse de salaires et des primes de productivité, signé en mai 2014, et dont la mise en œuvre était prévue à partir d’octobre dernier, plusieurs milliers de travailleurs de la société minière dans les villes de Zouerate et Nouadhibou sont en grève depuis 2 mois.
Le président mauritanien dément ainsi des rumeurs « propagées par certains ».
Mohamed Ould Abdel Aziz a rappelé tout l’intérêt que son pouvoir porte à la SNIM « au cours des dernières années, nous avons intervenu dans 2 questions relatives à la vie de l’entreprise.
La première fois, pour empêcher sa vente et la deuxième, dans le cadre du règlement de la question des travailleurs non permanents ».
Expliquant la situation actuelle de la SNIM, Mohamed Ould Abdel Aziz a rappelé que « pendant plusieurs années, le prix de la tonne de minerai de fer s’est maintenu à 171 dollars. Mais depuis l’année dernière, les cours enregistrent une chute vertigineuse et continue.
Cependant, la SNIM maintient son niveau de production contrairement à de nombreuses entreprises exerçant dans le même secteur en Afrique », a expliqué le chef de l’Etat, citant des pays comme la Guinée, le Liberia, la Sierra et le Togo, où la réalisation de projets miniers a été arrêtée.
« Les travailleurs demandent une hausse de salaire dans une conjoncture difficile », déplore le président Abdel Aziz.
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