Fumées délétères…. sans feu

16 December, 2025 - 23:20

L’affaire dite du laboratoire de police, construit et équipée par une société anglaise aux normes internationales, continue de susciter un vif intérêt dans l’opinion publique mais n’en a pas moins connu son épilogue la semaine dernière. Après leur audition par la police chargée des crimes économiques, les personnes mises en cause – par une dénonciation calomnieuse, soit dit en passant – ont été entendues par le procureur de la République de Nouakchott-Ouest qui a en effet décidé de classer l’affaire sans suite. Dans un communiqué publié à l’occasion, le Parquet a mis les choses au point. Il précise ainsi que « les procès-verbaux [qui lui ont été transmis par la police] ne comportent aucun fait susceptible de constituer un acte criminalisé par la Loi. » L’affaire aurait dû s’arrêter là, la justice ayant dit son dernier mot mais le président de l’ONG Transparence Globale ne l’entend pas de cette oreille. Il dispose, dit-il, de nouvelles preuves que le marché est entaché d’irrégularités et les transmettra dès lundi au Parquet. Des preuves qu’il n’a pas voulu remettre à la police, considérant que ce corps est partie prenante dans le dossier. Il n’en aura pas le temps : cueilli par des condés en civil samedi soir, il aura, par contre, tout celui de méditer le célèbre proverbe : « qui veut aller loin ménage sa monture ». On aurait pourtant pu lui permettre de vider son sac, lui expliquer que la justice a tranché et le laisser rentrer chez lui ruminer sa colère injustifiée.

                                                                Ahmed ould Cheikh