Nouveau droit de réponse de l’UFP : Encore des contre-vérités de Cheddad

3 December, 2025 - 22:35

Cheddad aurait pu se rappeler le dicton "qui veut mentir éloigne les témoins"
Il vient à nouveau de se servir de sa chronique de la falsification de l'histoire, dans le numéro 1456 du journal Le Calame en date du 25 Novembre 2025, pour diriger ses attaques contre l'UFP et ses dirigeants. Reprenant pour l'essentiel un posting dans Facebook en réaction à notre premier droit de réponse, où il sommait le MND de réagir à deux assertions qui ne sont malheureusement que deux gros nouveaux mensonges sur le déroulement du congrès de l'Ufd/Ere Nouvelle en 1996, et sur la crise du MND en 1975. Il a toutefois pris soin dans sa "chronique" d'aujourd'hui de retirer la relation mensongère sur ce congrès suite à la réaction indigné de certains témoins.
Dans sa dernière chronique, il se dit content de la réaction du département de la communication de l'UFP, "ravi que ce qu'(il) écrit peut faire réagir parfois". Nous sommes désolés de rabattre sa joie, mais c'est moins la valeur de ce qu'il écrit que la crédibilité de là où il l'écrit qui nous a déterminé après une longue période d'hésitation et d'observation à ne plus laisser passer la falsification de notre histoire, celle du MND et de l'opposition en général. Nous regrettons d'ailleurs que Le Calame accepte de servir de relais pour la diffusion d'un discours pro-domo, certainement négligeable en lui-même, s'il ne comportait autant de falsifications de l'histoire et d'attaques calomnieuses contre nous, qui se diffuserait auprès des nouvelles générations.
Nous profiterons dans ce nouveau droit de réponse pour rétablir les faits et  illustrer davantage comment Cheddad s'y prend pour travestir et présenter les évènements historiques à sa guise. Notamment en revenant sur les questions qu'il nous a adressées et dans Facebook et dans sa dernière "chronique".
1. Première observation : il déclare dans sa chronique : " je n'ai de comptes à régler avec personne, ni individu, ni institution, ni partis politiques". Ce que dément le titre même de sa chronique lorsqu'il qualifie notre précédent droit de réponse de " attaques de l'ennemi". Sur le plan personnel, nous lui devons rien et lui non plus ne nous doit rien. La question est de savoir pour le compte de qui s'acharne-t-il à diffuser des calomnies contre nous. Et nous nous demandons pourquoi un journal respectable comme Le Calame se prêt-t-il à une telle besogne.
2. A propos de la diabolisation de la tactique dite "de juillet 1973". Le problème avec Cheddad c'est qu'il tient à apparaître comme au fait de tout. Alors que dans ce mouvement clandestin, il n'était pas bien placé pour saisir les détails et nuances des décisions. Et il ne se gêne pas d'user de la caricature et de la calomnie pour départager les opinions de ses anciens camarades et leur prêter des positions ridicules.
Dans le contexte de la domination néo-coloniale, de la dictature du parti unique et d'un ordre social rétrograde, le MND avait adopté, dès son émergence, une stratégie de prise du pouvoir par la révolution. Ce n'était un secret pour personne. Ce n'est pas la tactique de juillet qui a inventé cette option. Par contre, après plusieurs années de confrontation avec le pouvoir, l'idée est venue de corriger, dans cette perspective, une ligne spontanéiste continuant à prendre pour base, concernant le projet révolutionnaire, la jeunesse instruite des villes. La nouvelle tactique a, au contraire, préconisé le redéploiement des forces chez les populations rurales où nous étions absents et à les considérer désormais comme la base principale de notre stratégie. Cela réclamait un long processus de remise en cause politique et organisationnel, des enquêtes pour connaître le terrain, etc. D'ailleurs, contrairement à la ligne de l'autodissolution,  la reconstruction du MND à partir de 1976 s'est engagée exactement dans cette voie, ce qui explique l'essentiel de nos acquis dans le monde rural.
3. La décision de dissolution du MND et d'intégration au PPM, le parti unique.
Elle a été prise par la majorité de la direction (dont notre Don Quichotte  ne fait pas partie, ni avant, en juillet 1975, ni évidemment après), prétendument pour influencer le congrès du PPM, prévu le 14 août suivant, et pour encourager le courant " réformiste"  de Ould Daddah contre l'aile "conservatrice". Cheddad ne sait pas donc ou ment délibérément lorsqu'il prétend que les organisations du MND n'ont pas été dissoutes mais seulement "gelées". Non seulement elles ont reçu un ordre de se dissoudre, mais aussi de le proclamer et de se mettre "à la disposition" du PPM. Prétendre que les structures du PKM sont restées intactes est une lamentable contre-vérité. Elles ont été déclarées d'abord "gelées" pour faciliter l'euthanasie qui a suivi.
Cheddad ne se gêne pas de continuer à chanter la "lucidité" d'une telle décision, un demi-siècle après, alors qu'il ne trouve rien à mentionner à l'actif de cette auto-liquidation et comme suite à cet "encouragement", que la tenue d'un " congrès des jeunes" du PPM en 1977!  Délibérément, il passe sous silence la seule et désastreuse suite immédiate que fut le déclenchement de la guerre d'annexion du Sahara occidental, trois mois plus tard, avec comme conséquences les pertes catastrophiques pour le pays, le retour dans le giron franco marocain et le maintien en force de "l'aile conservatrice". Il ne restait pour combattre cette évolution désastreuse,  que " la ligne"  de ceux qu'il appelle "gauchistes" , qui entreprirent la reconstruction du MND en 1976, s'opposèrent à la guerre d'annexion et maintinrent haut levé le drapeau du mouvement dans la scène politique nationale jusqu'à ce qu'ils en passèrent le relai à l'UFP en 1998.
4. Le congrès de l'Ufd/Ere nouvelle de 1996.

Dans son posting sur Facebook, nous n'avons pas affaire à la pathologie de "l'idée fixe" sur les réformes de Ould Daddah, mais à un mensonge fabriqué de toutes pièces. Le plus étonnant est qu'il ose l'avancer alors que les acteurs de ce congrès sont légion. Ne mentionnons que les faits, rien que les faits. Il n'y a jamais eu deux motions contradictoires proposées l'une par Mohamed Ould Maouloud et l'autre par Moustapha Ould Bedredine, rahmatou Lahi alayhi. Il y eut, dès la séance d'ouverture du congrès, une seule motion de procédure sur laquelle se sont partagés les deux camps que sont le courant MND d'une part, et le courant dit "Indépendants de Ahmed Ould Daddah" d'autre part. Diop Mamadou Amadou, rahmatou Lahi alayhi, président du congrès, constatant que son camp était battu, a bloqué la proclamation des résultats. La séance fut suspendue. Ce qui finalement a été une bonne chose, car la suspension de la séance a permis une négociation franche, avec cartes sur table, et offrir l'occasion de dissiper l'intoxication suscitée par une vague de rumeurs susceptibles de provoquer une cassure du congrès du plus grand parti d'opposition, au bénéfice du pouvoir de Ould Taya. Un accord équitable fut conclu comportant le maintien de Ahmed Ould Daddah à la tête du parti et la réservation de la place méritée au MND dans les instances dirigeantes. A la reprise des travaux, la question de procédure fut abandonnée par tous et toutes les résolutions préparées d'un commun accord furent adoptées à l'unanimité y compris la désignation des organes dirigeants. A la grande déception des milieux du pouvoir qui savouraient déjà l'éclatement prévisible de l'UFD/EN. Il est vrai que certains camarades ne voulaient plus du maintien de l'alliance avec les Indépendants d'Ahmed, mais sans jamais agir contre la discipline du MND.
5. Le BE de l'UFP vient tenir dans un esprit de parfaite unité une session le 7 et 8 novembre dernier. Il a pu constater avec satisfaction notre implantation dans tout le pays suite à la campagne d'adhésion du parti qui s'est déroulée convenablement dans toutes les régions de l'intérieur et à Nouakchott. Il a en outre adopté toutes ses résolutions à la quasi-unanimité. Quoi de plus normal qu'un parti connaisse dans sa trajectoire de lutte des hauts et des bas, des périodes de flux et d'autres de reflux. Notre Don Quichotte semble se réjouir de ce que nous sommes passés de 20 à 0 députés. Ici, le voilà sans raison compréhensible et sans gêne manipulant les chiffres : l'UFP n'a jamais eu 20 députés. Mais pour autant, cher camarade, tu reconnais qu'elle a remporté de grands succès dans le passé. La montée actuelle des courants identitaires ou populistes aux dépens de tous les partis d'opposition ne concerne pas que l'UFP et ne constitue pas le dernier mot de l'histoire. Demande à l'APP  ou au RFD...
6. Enfin Monsieur Cheddad,  nous te demandons de respecter la mémoire de Moustapha Ould Bedredine rahmatou Lahi alayhi et de ne pas continuer à le mêler à tes entreprises puériles de provocation et de réécriture de l'histoire.

Le 29/11/2025
Le Département de la Communication