
Dans sa chronique du numéro 1453 du 5 novembre 2025, de votre journal, M. Ahmed Salem Ould Elmoctar dit Cheddad s’est illustré à nouveau par une série d’affirmations diffamatoires concernant notre parti, spécialement sa direction. Nous sommes donc contraints, pour la première fois, de rectifier des propos qui relèvent davantage de la calomnie et du règlement de comptes au service d'autrui que de l’analyse politique.
M. Ahmed Salem prétend que notre parti serait traversé par une prétendue division entre son président et sa base haratine, du fait de nos positions sur la question haratine. Cette allégation est purement inventée. Il ne cite rien, aucun propos, aucune déclaration, aucun fait ou geste pour illustrer cette grave et singulière accusation contre un parti comme l'UFP fondé sur la lutte pour la libération des opprimés, l'égalité des citoyens, la cohésion sociale et l'unité nationale.
Notre position est constante et publique depuis le début des années 1980, dans la continuité de celle du MND : nous considérons les Haratines comme une composante à part entière de la communauté arabe, dans laquelle subsiste des vestiges d'esclavage et persistent des pratiques et des préjugés discriminatoires à son égard à combattre sans concession. Rien, absolument rien, dans notre la vie quotidienne de notre parti, ne vient soutenir la fable avancée par ce prétendu chroniqueur aveuglé par l'obsession de faire oublier son histoire de trahison de la ligne militante unitaire et démocratique en se ralliant depuis 1975 au PPM, le parti-Etat antidémocratique de l'époque.
On ne pouvait bien évidemment s'attendre à voir un tel personnage persifleur et revanchard, nourri de complexes à l'égard de sa sombre histoire personnelle de collaboration avec la réaction, respecter la morale simple et a fortiori la déontologie journalistique minimale, préférant dès lors dans tous ses articles, tordre les faits pour nourrir une narration mythologique où il s’attribue complaisamment des rôles fictifs dans des évènements politiques auxquels il n'a jamais participé sauf comme un vague et très lointain témoin, au cours de ces cinquante dernières années. Cette réécriture personnelle de l’histoire serait presque touchante si elle ne s’accompagnait de la prétention mensongère et ridicule d’être, un "dirigeant" politique du MND ou de l’opposition et de calomnies auto-mystificatrices répétées à l'envi contre notre parti, surtout pour masquer ce parcours honteux.
‘’Une trajectoire erratique’’
Rappelons que M. Ahmed Salem a soutenu la dissolution du MND en 1975, et après avoir échoué à capitaliser sa trahison auprès du parti-Etat du PPM n’a jamais rejoint ce mouvement jusqu'à sa dissolution en 1998, ni appartenu à une instance quelconque de l'opposition démocratique (UFD, UFD/Ere Nouvelle, UFP) pour se ménager une opportunité auprès du pouvoir en place. Depuis lors, chacun connaît la trajectoire erratique qu’il a suivie : une vie sans position définie, sans ancrage, ponctuée de visites aux salons de toutes les tendances politiques du pays, frappant désespérément à toutes les portes dans l’espoir d’un poste, s’agrégeant tour à tour à des compagnons de l’opposition ou de la majorité — selon les opportunités du moment.
Lui-même, d’ailleurs, a déjà reconnu son mal-être, ce flottement morose et cet isolement profond. Dans sa propre chronique du Calame numéro 1303 du 29 juin 2022 auquel chacun peut accéder, il confessait, toute honte bue: « Le frottement permanent avec des amis proches du régime de Maaouiya (…) finira par m’entraîner dans le camp du pouvoir… au lieu de continuer à chercher une place impossible parmi des gens qui (…) tenaient à tout accaparer au niveau de l’opposition (…) Je finis par me décider à casser ma solitude politique. J’annonçais mon intégration au PRDS. »
Mal accueilli dans son nouveau camp, il ajoutait, avec une lucidité et un cynisme rares : « Difficulté à être accepté à cause de mon handicap, ma liberté d’expression que ne toléraient pas les hommes du pouvoir… Je finis par renouer avec ma solitude politique. Je m’étais mis à chercher quelqu’un qui accepterait de m’écouter… quelle que soit son attitude politique présente.»
En vérité, M. Ahmed Salem aurait eu beaucoup à gagner en conservant ce moment de lucidité et de (fausse) modestie : il y aurait trouvé ce respect et cette sympathie dont il semble manquer si cruellement dans l'espace public. Au lieu de cela, il préfère s’inventer un rôle de “grand témoin” et travestir l’histoire politique du pays, en particulier celle de l’opposition, pour lui donner les couleurs de ses regrets et de ses frustrations.
Nous condamnons fermement ces falsifications répétées de l’histoire et ces attaques sans fondement contre notre parti et ses dirigeants.
Nous ne tolérerons désormais plus la propagation de calomnies destinées à régler des comptes au service d'autrui ou à réinventer une trajectoire politique à tous égards calamiteuse aussi éloignée du succès que l'est la vérité par rapport aux mensonges que colporte ce Don Quichotte de l'embrouille et de l'arnaque politique.
Département de la Communication de l'UFP




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