
La scène politique mauritanienne s’apprête à connaître une période d'activité intense qui devrait s'accentuer dans les prochains mois, suite à l'annonce, par le président de la République, lors d’une rencontre, le samedi 9 Novembre, avec les cadres et les dignitaires de la moughataa de Dhar, dans la localité de N’beïkit Lahouach à proximité de Néma, de son intention de lancer un dialogue national global. Un gros travail en perspective pour les partis qui ont soumis leurs propositions à cette fin.
Je trouve que le dialogue global représente une opportunité de consolider la démocratie participative, afin d’aboutir à un entretien national ouvert et inclusif, via des consultations politiques avec les différentes forces actives et parties prenantes du pays. Il s’agit, pour la Mauritanie, de réaliser une véritable démocratie – et non une démocratie de slogans –, instaurant une tradition de dialogue et de conversations entre toutes les composantes de la Nation.
Je voudrais donc saluer la proposition de notre Président d’ouvrir ainsi la discussion à toutes les forces actives du pays, notamment les groupes politiques et économiques, ainsi qu’à la jeunesse. Il s’agit bel et bien de mobiliser et de concentrer toutes les énergies pour bâtir un front intérieur solide, rempart imprenable contre les menaces et les défis qui pèsent sur notre pays. J’espère que cela permettra de mettre en place un cadre visant à assumer toutes les responsabilités nationales, à renforcer l'unité de notre peuple et à coopérer avec les institutions étatiques pour assurer le bonheur des citoyens, le bien-être social, l'édification d'institutions fondées sur une démocratie authentique et la promotion des libertés. Ces réalisations constitueront, à mon avis, le meilleur outil pour faire face aux menaces et aux dangers cherchant à saper notre souveraineté ou à compromettre les intérêts vitaux de la Nation et ses nobles principes.
Les principaux partis politiques avaient demandé aux autorités d’organiser un tel dialogue, en les exhortant à organiser un débat public national sur les affaires et politiques intérieures et régionales. Ils affirmaient que les contraintes et tensions qui entourent notre pays constituent une incitation majeure à lancer un tel projet sans plus tarder. Je voudrais souligner que la situation politique générale exige un large débat national valorisant la contribution de la classe politique et des acteurs politiques et sociaux, face aux répercussions des transformations régionales et internationales et à leur impact direct sur les affaires nationales. L’opinion publique doit être formée à défendre les libertés, renforcer nos valeurs et consolider la cohésion nationale face aux défis majeurs.
Dans ce contexte, j’insiste sur la nécessité de la globalité et de la sincérité de ce dialogue visant à protéger l'État-nation, à renforcer l’unité sociale et à entreprendre des réformes politiques et institutionnelles profondes. Ces échanges devraient aboutir à un décisive promotion de État de droit, au renforcement des libertés, à la garantie des droits humains et à l’établissement d'un environnement propice à l'action politique et à la participation citoyenne. Je voudrais souligner également qu'un État fort se construit sur la volonté collective, une participation authentique et l'ouverture à tous, et non en imposant des visions unilatérales et autoritaires, dénuées de toute portée politique et sociale.
Cheikh Ahmed ould Mohamed
Ingénieur
Chef du service Études et développement
Établissement portuaire de la Baie du Repos (Nouadhibou)




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