Plaidoyer numérique pour promouvoir les droits humains et la santé reproductive: Dix jeunes cybersactivistes formés 

15 November, 2025 - 17:45

Un atelier de formation dédié au renforcement des compétences numériques et du plaidoyer en ligne s’est tenu à Nouakchott du 12 au 14 novembre. Cette initiative, portée par le Comité de Solidarité avec les Victimes des Violations des Droits Humains (CSVVDH), a été organisée en collaboration avec UK Inter Development et WILDAF AO, dans le cadre du projet WISH2-WACA Lot 1, consacré à la santé reproductive des femmes.

 Durant trois jours, dix jeunes cybersactivistes ont été formés sur plusieurs modules allant des droits humains à l’égalité de genre, en passant par les violences basées sur le genre, la communication digitale, la masculinité positive et l’élaboration de stratégies de plaidoyer numérique. L’objectif : renforcer la présence citoyenne en ligne pour défendre les droits des femmes et des filles en Mauritanie.

Dans son allocution d’ouverture, Mme Lalla Aiché Ouedraogo, Présidente du CSVVDH, a insisté sur l’importance du numérique comme outil de transformation sociale et de lutte contre les discriminations: « Le numérique n’est plus uniquement un espace d’expression, mais un véritable champ d’engagement citoyen. À travers cette formation, nous souhaitons donner aux jeunes les moyens de devenir des acteurs influents de la promotion des droits humains, porteurs de messages fondés sur la dignité, l’égalité, la justice et le respect. »

 Elle a souligné la responsabilité des jeunes activistes dans la construction d’un espace virtuel plus sûr, inclusif et respectueux : « Vous êtes appelés à devenir des voix engagées pour soutenir les femmes, défendre leurs droits fondamentaux et contribuer à briser les tabous qui les empêchent d’accéder à l’information, aux soins et à l’autonomie. Votre engagement doit s’ancrer dans nos valeurs culturelles tout en étant ouvert aux droits humains universels. »

 Mme Ouedraogo a également rappelé l’importance de la lutte contre les violences basées sur le genre et la nécessité d’une communication numérique éthique, responsable et constructive. Elle a encouragé les participants à faire du cyberactivisme un levier de changement positif au service de la société.

 Pour sa part, Cheikh Saadbouh Aidara, chef de projet et point focal de l’ONG RAES, a insisté sur la nécessité de promouvoir un changement social respectueux des communautés ciblées. Il a encouragé les jeunes activistes à jouer un rôle essentiel dans la transformation des mentalités et dans la création de contenus numériques responsables : « Les changements doivent s’opérer pour le bénéfice des populations. Votre production doit être positive, ancrée dans le respect et orientée vers la levée des tabous liés à la santé reproductive. »

 Un engagement renouvelé en faveur des droits des femmes et des filles

Au terme de l’atelier, les organisateurs ont réaffirmé leur détermination à renforcer les compétences numériques de la jeunesse mauritanienne, afin d’en faire un acteur essentiel dans la promotion de la justice sociale, de l’égalité de genre et de la santé reproductive.

 Mieux outillés, les participants ont exprimé leur gratitude au CSVVDH et à ses partenaires, et ont renouvelé leur engagement à devenir de véritables ambassadeurs et ambassadrices de la protection des droits des femmes et des filles sur les plateformes numériques. Ils ont également promis de partager les connaissances acquises avec leurs pairs, contribuant ainsi à étendre l’impact de cette initiative au-delà de l’atelier.