Mauritanie/FMI : accord sur les 3 programmes et décaissements en perspective

8 November, 2025 - 10:57

Une mission du Fonds Monétaire Internationale (FMI), conduite par Félix Fischer, a séjourné à Nouakchott du 28 octobre au 07 novembre 2025, pour rencontrer les autorités gouvernementales, les acteurs du secteur privé et les partenaires au développement.

Un voyage au terme duquel le gouvernement mauritanien et le Fonds Monétaire International (FMI) sont parvenus « à un accord des services sur la cinquième revue au titre du Mécanisme Elargie de Crédit (MEDC) et de la Facilité Elargie de Crédit (FEC), ainsi que sur la quatrième revue au titre de la Facilité pour la Résilience Durable (FRD)», selon une annonce faite vendredi, au cours d’une conférence de presse conjointe, animée par le Ministre des Affaires Economiques, Abdallahi Souleymane Cheikh Sidya, le gouverneur de la Banque Centrale de Mauritanie (BCM), Mohamed Lemine Dhehby et le chef de la mission du FMI, Félix Fischer.

Les accords sur ces différents programmes, de 42 mois, permettront à la Mauritanie, au titre des accords FEC et MEDC, de bénéficier d’un décaissement de 8,7 millions de dollars et 59,44 millions de dollars, au titre de la FRD, sous réserve d’approbation par le Conseil d’Administration du FMI.

 

Indicateurs macroéconomiques

 

Abordant la situation de l’économie nationale, la mission du FMI note « qu’après une forte performance de croissance de 6,3% en 2024, l’activité économique devrait ralentir à 4,2% en 2025, en raison d’une contraction du secteur extractif et d’un ralentissement du secteur non extractif, malgré la poursuite d’une performance solide.

Les perspectives, à moyen terme demeurent globalement positives, sous réserve de la mise en œuvre de réformes supplémentaires visant à diversifier l’économie et à soutenir la croissance non extractive.

L’inflation devrait rester inférieure à 2% en 2025, grâce à des politiques macroéconomiques prudentes et à l’absorption continue des excès de liquidités par la banque centrale ».

La mission constate que « la performance du programme est satisfaisante- tous les objectifs quantitatifs pour juin 2025, ont été atteints.

Le déficit budgétaire a été inférieur au niveau programme fin septembre 2025, les dépenses étant en deçà du budget. La collecte des recettes fiscales a été conforme aux attentes.

Cependant, les incertitudes mondiales et régionales accrues soulignent la nécessité d’institutionnaliser l’ancrage budgétaire dans la loi organique relative aux lois des finances ».

 

                     Amadou Seck