Faits divers…Faits divers…

5 November, 2025 - 23:19

Suicide ou meurtre ?

Le samedi 1er Novembre vers 19h, la marocaine Fatima s’inquiète maintenant beaucoup, après avoir cherché, en vain depuis la fin de la matinée, à contacter son mari au téléphone. Ils avaient quitté tous les deux, vers 11h, leur domicile situé au quartier Centre émetteur et il devait passer la prendre pour rentrer ensemble au logis. Finalement, elle décide d'informer ses proches et les recherches commencent. Et voici qu’on trouve son véhicule devant la maison. On sonne et frappe la porte à plusieurs reprises… en vain. Aussi se décide-t-on à forcer l'entrée. Macabre découverte : Abdallahi ould Sid Cheikh, secrétaire particulier du ministre de l'Habitat se balance, pendu haut et court au bout d'une corde. Le chagrin envahit l’atmosphère. Ce responsable dont tous ceux qui le connaissent attestent l'honnêteté semble s'être abandonné au suicide. Mais il ne souffrait d'aucun trouble psychique ni de problème social, affirment les uns et les autres. On doute alors de l'hypothèse d’une telle auto-destruction...

Une demi-heure plus tard, le substitut du procureur de Nouakchott-Ouest se présente en compagnie des autorités sécuritaires. Après le constat, le cadavre est évacué au CHN pour être déposé à la morgue, tandis que la famille du défunt se mobilise pour demander une autopsie en bonne et due forme. Effectuée le Dimanche 2 Novembre, celle-ci n’a pas encore, aux dernières nouvelles, rendu publiques ses conclusions. La police a ouvert une enquête qui n'a pas plus confirmé ni démenti, pour l’instant, l'hypothèse du suicide.

 

Le phénomène "Kaskadi"

Chaque jour, des dizaines de fous du volant, le plus souvent en bas âge, circulent à bord de véhicules conduits en Formule 1. Ces jeunes dépravés sont, pour la plupart, des fils de nantis qui ont raté leur scolarité. Leurs parents leur fournissent des véhicules dernier cri et voilà ces excités lancés, jour et nuit, dans des courses folles à travers la ville. Plus de 60% des accidents leur sont imputables ! En général, lorsque l'un d'eux tue ou blesse quelqu'un, son père se présente aux parents de la victime afin de leur proposer une compensation financière contre annulation de leur plainte. Au cas où l'arrangement n'est pas accepté, c’est sa tribu qui intervient pour faire pression sur celle de la victime… et le tour est joué ! La seconde va obliger les parents du défunt ou blessé grave à retirer leur plainte sans aucun dédommagement, pour plaire à la première. 

A.B.L. est un de ces jeunes « cascadeurs » connus à Nouakchott. Il ne roule qu'au-dessus de 140 à l'heure, même en centre-ville, et a déjà fait plusieurs victimes dont trois morts… mais n'a jamais connu la moindre prison ! Chaque fois, sa famille et sa tribu interviennent pour le faire relâcher du commissariat de la voie publique... Il y a trois semaines, un garçon de 18 ans qui roulait à 200 à l'heure tamponnait une jeune fille qui traversait la rue, la tuant sur le champ. Il tentait alors de fuir mais sa voiture s'était ensablée. Prenant ses jambes à son cou, il était cependant rattrapé par des passants qui l’ont remis à la police... La semaine passée vers midi, une Toyota Avensis conduite par un gosse n’a cessé d’apeurer les passants à Arafat en roulant à vive allure, semant la panique en plusieurs quartiers. Et de finir sa course en tamponnant et tuant un pauvre blanchisseur qui lavait des habits devant sa chambre au quartier Poteau 15 ! Le jeune chauffard et ses compagnons ont sauté et fui mais ont été épinglés plus tard. Les uns et les autres seront-ils jugés et punis ? 

 

Piégés !

Une jeune mère de famille, vendeuse d'articles féminins à la mode, a publié son numéro de téléphone sur Facebook pour faciliter ses contacts avec sa clientèle. Ainsi jointe par trois jeunes voyous tenant des propos très irrespectueux, elle s'est excusée et a raccroché. Mais les loustics ne s’en sont pas moins acharnés à lui passer coups de fils et messages d'insultes et de menaces, la qualifiant notamment de sale prostituée. Elle décide alors de les piéger pour les faire arrêter.

La voilà à composer un de ces numéros qui la harcelaient.  « Salut mes chéris, je m'excuse beaucoup. J'étais avec un client important », lance-t-elle. « On peut se retrouver chez moi, si vous voulez, il y a tout ce que vous voulez ». Et de leur préciser son adresse à la Cité-plage ; « Ne tardez pas, je suis impatiente de faire connaissance ! ». Après quoi, elle téléphone au plus proche commissariat de police qui envoie aussitôt des agents se cacher autour de la maison.  Quand les trois voyous se présentent, la jeune maman les accueillent gentiment et les installent au salon, « en attendant que je vous amène des boissons fraîches et qu’on discute tranquillement ». Et hop ! Cric, crac, les voilà enfermés à double tour ! Ils s’énervent, tapent à la porte... et celle-ci s’ouvre soudain sur les policiers qui les accueillent à leur tour… pour leur proposer une tout autre suite !

 

Mosy