Encore Tony Blair !

16 October, 2025 - 02:32

Une nouvelle gifle pour le monde arabo-musulman, la nomination de Tony Blair à la gouvernance de Gaza ! Connu par son animosité et mépris envers les Arabes, cet homme avait planifié et exécuté, avec les USA, la destruction de l'Iraq en 2003, afin de maîtriser sans entrave tous les pays du Golfe. Après plusieurs années d’engagement dans le chaos de la zone, le voilà qui refait surface aujourd'hui pour « gouverner » Gaza. Après tous les malheurs du peuple palestinien, depuis 1947, date de l'occupation palestinienne actée par la Grande Bretagne, l'histoire va-t-elle se répéter ? Après deux ans de génocide et d'extermination du courageux peuple palestinien qui a su contraindre, pour la première fois de son histoire, la Sionie à une guerre longue qui aura un impact négatif sur sa cohésion sociale et ses relations extérieures, ce « prodige » de l'extrémisme anglo-saxon, fin connaisseur de la région, accourt, avec tout son talent de diplomate agressif, à la rescousse des sionistes afin de mettre un terme à la « question » palestinienne, pourtant reconnue État souverain par la plupart des États du Monde. Rédigé en concertation étroite avec Netanyahu, le nouveau plan de paix de Trump n'est autre qu'un blanc-seing offert à celui-ci pour une occupation définitive de toute la Palestine.

Après avoir ruiné Gaza et mesuré l'importance du financement pour sa reconstruction, Trump empresse le leader sioniste de présenter ses excuses au Qatar, afin que celui-ci contribue au financement de son plan. De la poudre aux yeux, énième preuve de la perfidie anglaise, ne visant qu’à mettre fin aux aspirations du peuple palestinien martyr ! Le Hamas ne doit en aucun cas accepter ce diktat, même si, sous l’intense pression américano-britannique, tous les pays de la zone l'approuvent du bout des lèvres.

Là où il y a guerre, la Grande Bretagne y est. En Ukraine, elle est un des piliers de celle contre la Russie et exhorte les USA à s'y engager militairement, après la main tendue du Donald Trump à Poutine pour le régler diplomatiquement. Car l'État profond anglo-saxon, rappelons-le, vit des conflits qui offrent des débouchés à ses industries d'armement, sans le moindre souci de leurs impacts sur les vies humaines et sur la sécurité internationale. Les assassinats de ressortissants des pays rejetant l'hégémonie anglo-saxonne et les génocides sont monnaie courante des pratiques de ce consortium. L'assassinat, à Paris, de l'ambassadeur d’Afrique du Sud en dit long à cet égard. Tant que le reste du monde ne s’unira pas pour mettre fin à cette infernale prépondérance, il n'aura ni droit ni paix. Et, comme dit le président colombien, il faut prendre les armes contre celle-ci pour libérer les peuples du Sud de la soumission et du mépris.

 

Mohamed Ahmed Cheikh

Ingénieur