Composé de responsables d’associations et diverses autres personnalités sensibles à la vie des communautés mauritaniennes en France, un groupe a annoncé avoir engagé une réflexion visant à mettre en place un organe représentatif de la diaspora. Une perspective comportant de nombreux enjeux pour les immigrés, les diverses communautés nationales et l’État. La nouvelle organisation se fixe pour mission « de défendre les intérêts matériels et moraux de la communauté mauritanienne en France ».
Au-delà de l’objectif général, cette institution va travailler spécifiquement « au renforcement des liens de solidarité et de fraternité entre les mauritaniens de France, contribuer au développement de la Mauritanie à travers des actions de coopération […] et servir d’interlocuteur légitime vis-à-vis des autorités françaises, des communautés mauritaniennes et des institutions internationales, sur toutes les questions concernant la diaspora », explique le communiqué. Cette nouvelle initiative « s’inscrit dans la continuité d’une action engagée depuis les années 2015-2016, à travers un cadre informel de réflexion qui devrait conduire à la fondation d’une structure au sein de laquelle s’organise la diaspora mauritanienne de France ».
Une orientation qui cadre avec un contexte national marqué par le souci de favoriser la formalisation des regroupements des communautés vivant à l’étranger. Par ses transferts de fonds dont les services de l’État n’ont jamais évalué le montant global, la diaspora mauritanienne, en France et ailleurs dans le monde, contribue à l’équilibre économique et social des communautés au pays, soutenant ainsi l’économie nationale dans un environnement d’extrême pauvreté.
À un niveau plus élevé, cette catégorie de citoyens peut également apporter compétences et expertise, tout en aidant à promouvoir les valeurs et la culture nationale à travers diverses formes de manifestations. Ces différents enjeux mettent en évidence l’intérêt pour le gouvernement d’aider à l’organisation et la structuration de la diaspora au-delà des chapelles partisanes.
Le collectif de réflexion susdit est composé de Diabira Hamady, El Khaïr Baba Ahmed, Sow Abdel Aziz, Ebbe Sidaty, Camara Ousmane, Camara Malick Samba, Camara Awa, Fatimetou Ahmed Babou, Maïmouna Thiam, Maimouna Bâ, Ba Daouda Aly, Bâ Amadou Mamadou, Bâ Demba Mamadou, Diarra Adama, Diabira Bakary, Sow Tacko Moussa, NDiaye Abou Kalidou, Diakhité Boubacar et Bakary Kamara.
Synthèse : Amadou Seck