
Annoncé depuis plusieurs semaines et reporté à chaque fois, le remaniement ministériel, est finalement tombé dans la nuit du jeudi au vendredi.
Voici les enseignements institutionnels et politiques du mouvement. Ainsi, au plan organisationnel, le fait marquant de ce changement porte sur la séparation entre les départements des finances et de l’économie
Au plan individuel, on note la montée en puissance de Mohamed ould Soueidatt, un proche du premier Ministre, Moctar Diay, premier nom sur la liste communiqué jeudi soir, qui quitte la Fonction Publique, pour le département hautement stratégique de la justice.
Abdallahi ould Souleymane ould Cheikh Sidya, ancien ministre sous le régime de la transition du Comité Militaire pour la Justice et la Démocratie (CMJD), fait son retour au Ministère des Affaires Economiques et du Développement.
Ce réajustement gouvernemental est aussi marqué par un retour aux affaires de quelques poids lourds politiques, à l’image de Sid’Ahmed ould Mohamed, ex-président du parti INSAF, au ministère de l’élevage et de Naha mint Mouknass, présidente de l’Union pour la Démocratie et le Progrès (UDP), désormais aux commandes du Ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement du territoire.
Une orientation loin d’être anodine, à moins de deux années des prochaines élections générales (législatives, régionales et municipales).
Dans le même temps, Mariam Boydiel fait son entrée au gouvernement, pour occuper le fauteuil de la fonction publique et du travail.