
Le député Biram Dah Abeid, leader de l’Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA), est rentré à Nouakchott, lundi en fin d’après-midi, après une tournée de plusieurs semaines en Europe.
En compagnie des membres de sa famille, le député été accueilli par une foule de cadres et militants de la mouvance, avec l’intention de l’accompagner de l’entrée de la ville, vers son domicile situé au PK 10.
Un rassemblement rapidement dispersé par la police. Le député, abolitionniste rentre au bercail dans un contexte particulier, marqué par une tension, liée à l’annonce d’une plainte visant sa personne, à l’initiative d’une « Organisation pour le Développement de la Politique » jusque-là inconnue de l’opinion.
Une dénonciation motivée par une déclaration du député, relative à « des meurtres fondés sur l’identité et la couleur de la peau, perpétrés en Mauritanie ». Des propos prononcés pendant son séjour en Europe.
Les événements tragiques, dénoncés par le député, portent sur des exécutions extra-judiciaires de plusieurs centaines de militaires, issus de la communauté négro-africaine, perpétrés dans différentes casernes du pays, entre septembre 1990 et mars 1991.
L’Etat de Mauritanie a officiellement reconnu ces crimes en juin 2007 et annoncé une solution consensuelle, à travers un discours prononcé par le président de l’époque Sidi Mohamed ould Cheikh Abdallahi.