Un collectif de retraités affiliés à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) a adressé une lettre ouverte au président de la République, Mohamed Cheikh El Ghazouani, pour dénoncer ce qu’ils qualifient de « censure » et de « blocage » dans le versement de leurs pensions depuis trois mois.

Dans leur correspondance, les signataires affirment vivre une situation « extrêmement pénible » marquée par la cherté de la vie et la dégradation de leurs conditions sociales. Ils soutiennent que leurs pensions, censées leur être versées régulièrement, auraient été suspendues sans explication valable par la CNSS.

Revendication d’égalité de traitement

Les retraités rappellent que, conformément aux décisions présidentielles, toutes les catégories de fonctionnaires et de pensionnaires de l’État ont bénéficié d’augmentations de salaire ou de pension, notamment celle de 100 % accordée en 2021. Or, selon eux, cette mesure n’aurait jamais été appliquée à leurs pensions, en raison de la «négligence » de la CNSS.

Ils soulignent qu’ils devraient être soumis aux mêmes droits et obligations que les autres citoyens, et demandent en conséquence la régularisation immédiate de leur situation.

Un appel au président

Dans leur lettre, les retraités appellent le chef de l’État à « corriger une injustice illégale et anticonstitutionnelle » en veillant à ce que leurs pensions soient versées chaque mois « comme celles de tous les autres bénéficiaires ». Ils insistent sur le fait que leur revendication ne constitue pas une faveur, mais un droit garanti par les textes en vigueur.

En conclusion, ils exhortent le président Ghazouani à intervenir personnellement pour débloquer la situation et rétablir la régularité du paiement de leurs pensions.