Un bambin poignarde grièvement son papa

La ville de Boutilimit demeurait plutôt épargnée par la criminalité, malgré sa proximité avec la capitale. En ces vingt dernières années où le crime et la délinquance se sont développés notablement ailleurs, cette cité symbolique n'aura connu que de rares vols et cambriolages, le plus souvent commis par des voyous venant de Nouakchott... Las ! La prolifération de la poudre blanche et l'aliénation des jeunes a complètement changé la donne : des jeunes dépravés toxicomanes occupent désormais les rues de Boutilimit.

Un gosse âgé de dix ans appelé Hmeïd ould Brahim a abandonné l'école, il y a quelques mois, après avoir fait la connaissance de deux djenks qu'il n’a cessé de fréquenter, en dépit des efforts de ses parents à le séparer de ce duo maléfique. On ne le voyait plus que de temps à autre at homme et ce n’était que pour demander de l'argent. Un mauvais service que lui rendait sa mère, malgré le jugement de son père Brahim, dit Deïloul, qui lui conseillait de ne pas encourager leur fils à consommer la drogue.

Le Jeudi 22, Hmeïd est à nouveau rentré chez lui les yeux vitreux. « Je veux de l'argent, vite ! – Non », lui répond son père, « nous n'en avons pas à te donner ! ». Une longue discussion s'en suit. Finalement, le gosse tire un couteau et en assène plusieurs coups à son papa. Ses frères et sa maman interviennent pour lui soutirer l’arme et le maîtriser. Blessé et saignant, Brahim a été évacué d'urgence à l'hôpital.

 

Des malfaiteurs s'emparent d'un taxi

Les taximen ont toujours été victimes d’agressions à Nouakchott et dans les grandes villes du pays. En 2003, Mohamed ould Mohameden avait été tué par des malfaiteurs qui l'avaient entraîné à deux kilomètres du PK 12 où ils s'étaient emparés de ses recettes et de ses téléphones avant de l'abandonner... D’autres ont été ligotés et délestés de tout... Il y a quelques jours, un chauffeur de « car up » Toyota silver immatriculé 5339 AZ 00 est hélé, au quartier Mellah, par trois jeunes hommes de teint foncé vers 1h du matin. Ils lui demandent de les déposer au quartier de l'ancien aéroport. Arrivés en bordure d’un terrain vague, ils lui mettent des couteaux au cou et lui ordonnent de descendre, avant de s’emparer de son véhicule et de disparaître au loin. Toutes les recherches n'ont à ce jour rien donné...

 

Des cambrioleurs audacieux

Dans la nuit du samedi 23 au dimanche 24 Août vers 3 h du matin, une bande de malfaiteurs a débarqué devant une villa de la zone Nord-est de Nouakchott. Après avoir menacé le gardien étranger ainsi obligé de montrer patte blanche, ils ont investi la villa dont les occupants dormaient.  Ils se sont emparés d'un énorme butin : argent, téléphones, ordinateurs, tablettes, bijoux, etc., et les voilà retirés sans problèmes, laissant même les téléphones allumés ! Informé, un policier du commissariat voisin les appelle pour leur demander de remettre les téléphones. « Va te faire foutre, nous sommes protégés et nous ne craignons rien ! », lui répond une voix.

Mosy