M. Demba N’Diaye, maire de la commune de Kaédi : ‘’Notre bilan illustre l’engagement concret à améliorer les conditions de vie des citoyens et à construire un avenir meilleur pour Kaédi’’

25 August, 2025 - 14:48

Le Calame : Commençons par une question qui préoccupe les gens de la Vallée qui ont souffert des inondations consécutives aux pluies et à la montée des eaux du fleuve. Plusieurs quartiers de votre ville en ont pâti. Quelles sont les dispositions prises depuis pour éviter les dégâts ou en limiter les impacts ?

Demba N’Diaye : Les inondations de 2022 m’avaient profondément marqué. J’ai vu, comme tous les Mauritaniens, Son Excellence le président de la République interrompre ses vacances pour se tenir aux côtés des sinistrés. Ce geste fort m’a interpellé : fils de Kaédi et cadre engagé, je ne pouvais rester spectateur. Je me suis alors dit que cette situation ne devait plus jamais se reproduire, d’autant que la ville est équipée de canalisations, malheureusement laissées à l’abandon.

 C’est dans cet esprit de responsabilité que j’ai décidé de me porter candidat à la mairie. Une fois élu, j’ai mobilisé l’équipe municipale et la jeunesse de la ville pour entreprendre le curage des caniveaux et canaux, obstrués depuis plus de trente ans.  Grâce aux instructions du président de la République, le Génie militaire est heureusement venu en appui. Ensemble, nous avons réussi à nettoyer les neuf bassins de rétention, permettant ainsi une meilleure évacuation des eaux pluviales.  Les résultats sont visibles : en 2023 et 2024, Kaédi n’a enregistré aucun dégât lié aux pluies. C’est une avancée concrète dont nous pouvons être collectivement fiers.

 

- Vous avez été élu maire de la capitale du Gorgol. Quels furent les arguments mis en avant pour convaincre les électeurs à voter pour vous ? Après bientôt trois ans de mandat, de quels acquis pouvez-vous vous prévaloir ?

- Natif de Kaédi, j’ai des attaches profondes avec cette ville. On me considère parfois comme un « Farba Tène » ou même un « Farbal », des titres symboliques liés à la chefferie traditionnelle. Mais il est important de préciser que mon élection ne repose pas sur ces titres. Elle est plutôt le fruit d’un engagement de longue date dans le domaine social, au service des populations. Mon parti, « EL INSAF », m’a accordé sa confiance en m’investissant candidat. Ses structures locales se sont pleinement mobilisées, ce qui nous a permis de remporter la majorité des bureaux de vote, à l’exception de quelques zones, comme Gataga.

Notre bilan s’étale sur plusieurs secteurs. En ce qui concerne l’éducation, nous avons construit « l’école de Touldé », aujourd’hui la plus grande école primaire de Mauritanie. D’autres établissements sont en cours de réhabilitation, notamment « l’école 4 ». Sur le plan de la santé, le « dispensaire de Rindiaw » a été entièrement réhabilité ; celui de Touldé est en cours de rénovation et un nouveau centre de santé de type A est prévu à Kaédi Moderne. Pour ce qui est de la jeunesse, plusieurs initiatives ont été lancées, comme le financement de microprojets via les programmes « Techghil » et « Moustakbeli », avec notamment la distribution de motos aux jeunes. Nous avons aussi œuvré pour leur formation et orientation, organisant récemment un « concours de talents » axé sur l’entrepreneuriat, la culture et les initiatives d’autonomisation. Quant aux femmes beaucoup de leurs coopératives ont bénéficié de financements pour renforcer leur rôle dans le développement local. Ce bilan illustre notre engagement concret à améliorer les conditions de vie des citoyens et à construire un avenir meilleur pour Kaédi.

 

- Le 1er Août dernier, le parti INSAF a célébré le 1er anniversaire de l’investiture du président de la République, Mohamed Cheikh Gazouani. Quelle appréciation vous faites de ce bilan annuel ?

- Je vous remercie pour cette question. En ce qui concerne le bilan de cette première année du second mandat du Président Ghazouani, il est largement positif et porteur d’espoir pour l’avenir de notre pays. Plusieurs réalisations concrètes témoignent de cette dynamique. À Nouakchott, le plan de modernisation de la capitale a permis la construction de routes goudronnées et de ponts en différents quartiers, facilitant ainsi la mobilité urbaine. Des efforts notables ont été fournis pour organiser les marchés de consommation, renforcer la transparence des marchés publics et rapprocher les services de base des citoyens.

La politique de décentralisation a également permis de rapprocher l'administration des populations rurales à travers divers projets de développement. La lutte contre la pauvreté a été renforcée, notamment via le programme Taazour, et de nombreux emplois ont été produits, en particulier pour les jeunes, qui se sentent de plus en plus impliqués dans la vie nationale. Par ailleurs, des progrès significatifs ont été enregistrés dans la généralisation de l’accès à l’électricité et à l’eau. L’éducation, la santé et l’agriculture ont reçu une attention particulière, avec des réformes et investissements notables dans ces secteurs.

Sur le plan politique, le président de la République a adopté une démarche d’ouverture à travers un dialogue inclusif auquel tous les acteurs politiques ont été conviés. Enfin, sur le plan international, la diplomatie mauritanienne est en pleine expansion, illustrée notamment par la nomination de monsieur Sidi Ould Tah à la tête de la Banque Africaine de Développement (BAD), ce qui constitue une reconnaissance importante pour notre pays. En somme, cette première année du second mandat est riche en réalisations et prometteuse pour la suite.

 

Propos recueillis par Dalay Lam