Six ans de présidence de Ghazouani : l’INSAF magnifie le bilan

8 August, 2025 - 21:18

Comme à l’accoutumée depuis six ans, l’investiture du président Ghazouani a été célébré, le 1er Août dernier. Deux activités-phares ont ponctué cet anniversaire : une conférence de presse et un meeting. La rencontre entre la direction de l’INSAF et la presse, le 30 Juillet au Palais des Congrès Mokhtar Ould Daddah, a été occasion, pour le président du parti, Sid’Ahmed Mohamed, et le conseiller à la Présidence, Mohamed El Mokhtar Ould M’Haïmid, de passer en revue les différentes réalisations des gouvernements sous le magistère du marabout-président. Des réalisations tous azimuts et des chiffres en veux-tu en voilà ont été mis en avant par les responsables du parti qui se sont réjouis, pour la Mauritanie, d’avoir à sa tête un président visionnaire, travailleur et soucieux de l’avenir de son pays. 

Et le principal parti de la majorité présidentielle de se féliciter de ce que la Mauritanie est devenue un vaste chantier depuis le 1erAout 2019. La montée en puissance des infrastructures de bases (école, santé, routes, bâtiments…), des projets structurants, de la lutte contre la pauvreté, de l’emploi, de l’autonomisation des jeunes et des femmes, l’apaisement politique et la sécurité aux frontières sont l’ADN du règne du président Ghazouani, ont clamé en chœur ses soutiens. Mais ce très clinquant bilan contraste quelque peu avec l’avis d’un nombre non négligeable de citoyens mauritaniens. Si certains reconnaissent avoir ouï ou regardé sur des media publics diverses cérémonies de pose de première pierre, inaugurations d’ouvrage, distributions de vivres, poissons, gaz, argent via transfert cash, quartiers de viandes saoudiennes, d’autres affirment n’en rien humer, au point même de se demander, parfois, si tout cela ne serait pas que du montage. 

 

Plus de transparence 

 

« À qui profitent ces milliards dépensés ? », interrogent-ils, réclamant plus de transparence dans la gestion de la chose publique et une implication beaucoup plus poussée de la Société civile. On a certes constaté le fort engagement des pouvoirs publics dans la mise en œuvre du programme d’urgence à Nouakchott. Mais avec des bémols : la présence du Premier ministre et de membres de son gouvernement sur les traces des projets n’a pas empêché des retards dans l’exécution des chantiers et il reste encore à juger, dans le temps, la qualité des ouvrages. L’impression générale est que la gabegie demeure une gangrène, en dépit de l’engagement du président de la République à la combattre de toutes ses forces. Le mal est très profond, la machine bien huilée et la chaîne des complicités très longue… Dans le bilan dressé par l’INSAF, il a manqué l’indication du nombre de personnes impliquées dans les malversations et le montant des sommes effectivement récupérées. 

Autre grand moment des festivités de cette commémoration, le grand meeting organisé par l’INSAF au Stade de la capitale afin de réunir tous ses militants et sympathisants. Nouvelle occasion – mais cette fois nettement plus populaire – de louer les réalisations des soixante-six mois d’exercice du pouvoir de Ghazouani et de réaffirmer surtout le soutien indéfectible du peuple à celui-ci. « Cette manifestation n’est pas seulement une activité politique mais aussi un message de loyauté et de fierté pour les réalisations accomplies en travail continu, avec, au final, un impact positif sur tous les domaines touchant la vie des citoyens », a indiqué le président du parti dans son discours prononcé devant un public étoffé.

 

Dalay Lam