Signature d’un accord historique entre le Ministère de la Santé, l’OMS Mauritanie et la Banque du Commerce et de l’Industrie (BCI) pour l’élaboration d’une stratégie nationale intégrée de lutte contre les dermatoses 

16 July, 2025 - 16:38

Communiqué de Presse conjoint Ministère de la Santé – OMS – BCI

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Le ministère de la Santé, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) Mauritanie et la Banque du Commerce et de l’Industrie (BCI) de Mauritanie ont officiellement signé ce jour un accord de partenariat inédit visant à améliorer la santé de la peau en Mauritanie. L’accord a été signé par Madame Mariem Kebe, Chargée de mission et Coordinatrice du Programme National de prise en charge des dermatoses, Madame Charlotte Faty Ndiaye, Représentante de l’OMS en Mauritanie, et Monsieur Didi TAJIDINE, Secrétaire Général de la BCI.  
Il s’agit du premier accord de coopération conclu entre le ministère, l’OMS et une institution bancaire en Mauritanie, ouvrant la voie à une nouvelle ère de collaboration entre le secteur privé national et les partenaires techniques et sanitaires, dans le but d’améliorer durablement les conditions de santé des populations. 
Dans un contexte international marqué par une baisse des financements multilatéraux pour le développement, cette initiative incarne une approche innovante et audacieuse pour relever les défis sanitaires croissants. Ce partenariat s’inscrit dans une vision partagée et à long terme des trois institutions, déterminées à renforcer les réponses nationales à des problématiques sanitaires spécifiques, telles que les maladies de la peau, encore largement négligées. 
Cette collaboration stratégique prend tout son sens alors que la 77e Assemblée mondiale de la Santé a adopté, pour la première fois dans l’histoire, une résolution sur la santé de la peau, reconnaissant ainsi son importance capitale pour la santé publique mondiale. 
La Mauritanie est confrontée à un fardeau croissant de maladies dermatologiques, en lien avec des facteurs environnementaux, socio-économiques et sanitaires. L’élaboration d’une stratégie nationale intégrée de lutte contre les dermatoses constitue une première étape essentielle pour structurer la réponse, améliorer la prévention, l’accès aux soins dermatologiques, et réduire la stigmatisation associée à ces affections. Ce partenariat exemplaire témoigne de l’engagement croissant du secteur privé mauritanien à jouer un rôle actif dans l'amélioration de la santé publique et à investir dans le bien-être des communautés.  
 Contact OMS : [email protected]  
Contact Ministère de la sante : [email protected]  
Contact BCI : [email protected]
 
   
 
   

 

Discours/Allocution de Madame Charlotte Faty Ndiaye, Représentante de l’OMS C’est avec un grand honneur et une réelle émotion que je prends la parole aujourd’hui  pour célébrer un moment historique : la signature du tout premier accord de partenariat entre le ministère de la santé, l’Organisation mondiale de la Santé en Mauritanie et une banque nationale, la BCI. 
Cet accord n’est pas simplement une formalité institutionnelle. Il représente une avancée majeure, à la fois symbolique et concrète, dans la manière dont nous envisageons la coopération pour le développement de la santé publique en Mauritanie. 
 Dans un contexte mondial où les financements multilatéraux tendent à diminuer, il devient impératif d’explorer des modèles de collaboration innovants. Ce partenariat entre l’OMS et la BCI est l’illustration parfaite de cette nouvelle dynamique : une banque nationale qui investit directement dans la santé publique, en soutenant l’élaboration d’une stratégie nationale intégrée de lutte contre les dermatoses. 
Pourquoi la santé de la peau ? Parce qu’elle est bien souvent négligée dans les priorités sanitaires, alors même qu’elle affecte des millions de personnes, impacte la qualité de vie, l’estime de soi, la productivité, et peut être le refl et ou la porte d’entrée à d’autres pathologies. 
La 77e Assemblée mondiale de la Santé vient tout juste d’adopter pour la première fois dans l’histoire une résolution sur la santé de la peau. La Mauritanie est ainsi parmi les premiers pays à se mettre en mouvement concrètement, en traduisant cette avancée normative en une réponse nationale structurée. 
 Nous savons que les maladies dermatologiques sont en hausse en Mauritanie, aggravées par les  facteurs  environnementaux, le climat, les conditions de vie et parfois le manque  de sensibilisation. Cette stratégie nationale que nous allons élaborer ensemble est une étape essentielle pour construire des réponses durables, équitables et intégrées. 
 Ce projet est également une démonstration de vision à long terme, de responsabilité sociétale et de solidarité. Il reflète la conviction profonde que la santé est l’affaire de tous – des gouvernements, des institutions internationales, mais aussi du secteur privé, des communautés et des citoyens. 
Je tiens à remercier très sincèrement la BCI pour son engagement pionnier, et à saluer la volonté de son équipe dirigeante de placer la santé au cœur de sa responsabilité sociale d’entreprise. 
Je forme le vœu que cette initiative serve de modèle et d’inspiration pour d’autres entreprises mauritaniennes qui souhaitent, à leur tour, investir dans la santé et contribuer à une Mauritanie plus résiliente, plus juste et en meilleure santé. 
Au nom de toute l’équipe de l’OMS en Mauritanie, je vous remercie pour votre confiance. 
Ensemble, nous posons aujourd’hui la première pierre d’un partenariat transformateur. Merci. 

   
Discours de Pr Marieme Kebe, Coordinatrice du Programme de Lutte Contre les dermatoses, Ministère de la Santé  
C’est avec une profonde satisfaction que je m’adresse à vous aujourd’hui, au nom du Ministère de la Santé, pour saluer et appuyer pleinement cette initiative pionnière qui marque une étape importante dans l’histoire de la santé publique en Mauritanie.  
La signature de cet accord entre le ministère de la santé, l’OMS et la Banque du Commerce et de l’Industrie (BCI) pour l’élaboration d’une stratégie nationale intégrée de lutte contre  les dermatoses est non seulement historique, mais hautement symbolique. 
 Historique, parce qu’il s’agit du tout premier partenariat entre une banque nationale et une organisation internationale de santé en Mauritanie, dans un domaine aussi spécifi que  que  la santé de la peau. 
 Symbolique, car il démontre une volonté partagée : celle de sortir les maladies dermatologiques de l’ombre, de leur redonner toute leur place dans les politiques de santé, et de répondre aux attentes des populations souvent oubliées ou marginalisées face à ces aff ections. 
 En Mauritanie, les maladies de la peau représentent un fardeau de santé publique croissant. Elles sont multiples, souvent invisibilisées, parfois stigmatisantes, et dans de nombreux  cas évitables ou traitables. Les réalités environnementales, socio-économiques et sanitaires de notre pays rendent cette problématique d’autant plus urgente. 
Le Ministère de la Santé a fait de la prise en charge des maladies négligées et des pathologies dermatologiques une priorité émergente. Mais pour agir effi cacement, il faut une vision claire, une stratégie nationale, des données fiables, des formations adaptées, et surtout des partenariats solides, comme celui que nous célébrons aujourd’hui. 
Je tiens à exprimer toute ma gratitude à l’Organisation mondiale de la Santé pour son accompagnement technique constant et engagé, ainsi qu’à la BCI pour avoir ouvert la voie à une nouvelle forme d’engagement citoyen et institutionnel du secteur privé. 
Ce partenariat est un exemple à suivre. Il montre qu’en unissant nos forces – institutions publiques, partenaires techniques et financiers, secteur privé – nous pouvons bâtir un système de santé plus fort, plus équitable et plus réactif aux besoins des Mauritaniens. 
Nous sommes convaincus que cette stratégie à venir permettra de mieux prévenir, diagnostiquer, traiter et sensibiliser sur les maladies de la peau, dans une approche intégrée, 
inclusive et durable. 
Le Ministère de la Santé sera pleinement engagé dans ce processus, et je me tiens personnellement à disposition pour faire avancer cette noble mission. 
Merci à toutes et  à tous  pour votre mobilisation et votre engagement. 
Ensemble, faisons de la santé de la peau une priorité nationale et une réalité pour tous. Je vous remercie. 

 

Discours du Directeur Général de la BCI, Dr Diddi Tajidine  
Madame la Représentante de l’Organisation Mondiale de la Santé, 
Monsieur le Ministre de la Santé, 
Chers invités,  
Permettez-moi d’exprimer, au nom de la Banque pour le Commerce et l’Industrie, ma profonde satisfaction d’être parmi vous aujourd’hui pour officialiser ce partenariat stratégique  avec l’Organisation Mondiale de la Santé. 
 Au-delà de notre rôle d’institution bancaire, la BCI porte depuis plusieurs années un engagement sociétal concret à travers la Fondation Mauritanienne de Lutte contre les Maladies de la Peau. 
Cette fondation, que nous avons créée et que nous soutenons activement, traduit notre volonté d’apporter une contribution directe à la santé publique en Mauritanie, et plus particulièrement dans un domaine encore trop souvent négligé : les maladies dermatologiques. 
Grâce à cette fondation, nous avons mené des campagnes de sensibilisation, organisé des caravanes médicales et facilité l’accès aux soins pour des centaines de nos concitoyens à travers le pays. 
Aujourd’hui, grâce à ce partenariat signé avec l’OMS, nous franchissons une étape supplémentaire. En soutenant l’élaboration d’une stratégie nationale intégrée de lutte contre les dermatoses, nous inscrivons notre action dans une dynamique institutionnelle, structurée, et durable, en parfaite cohérence avec les priorités du ministère de la Santé. 
Je suis convaincu que c’est  ensemble — secteur privé, institutions publiques, partenaires techniques et fi nanciers — que nous pouvons répondre efficacement aux défis sanitaires de notre pays. La santé est un bien commun et une responsabilité partagée. 
Je remercie l’OMS pour sa confi ance et son accompagnement, ainsi que l’ensemble des parties prenantes impliquées dans ce projet. Nous resterons mobilisés, à travers la BCI et la Fondation, pour assurer le suivi, la visibilité et surtout l’impact concret de cette initiative sur le terrain. 
Je vous remercie de votre attention.