Le 16ème sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS) débute ses assises ce mercredi à Conakry en présence des présidents Ibrahm Boubacar Keita (IBK-Mali), Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie), Macky Sall (Sénégal), tous trois hôtes du chef de l’Etat guinéen, Alpha Condé.
Au menu officiel du conclave, « des questions relatives aux financements de projets d’aménagement à moyen et long termes pour augmenter la maîtrise et l’exploitation rationnelle des eaux du fleuve, celles liées à l’agriculture, la disponibilité de l’énergie et la navigation fluviale ».
Cependant, au-delà du langage officiel et des convenances diplomatiques, un gros plat de résistance attend les leaders de l’espace OMVS.
En effet, ce sommet se tient dans un contexte de forte crispation interne marquée par des rapports «difficiles » entre le Haut Commissaire, le guinéen Kabiné Komara et certains cadres de l’organisation, selon des sources concordantes.
L’ancien premier Ministre Guinéen sous le magistère de la junte de Moussa Daddis Kamara, qui a remplacé le mauritanien Mohamed Salem Ould Merzough à la tête de l’organisation sous régionale en mai 2013, serait déjà dans le viseur du président Alpha Condé « mécontent » de son action.
Du coup, c’est une grave tourmente qui sert de toile de fond au sommet de Conakry.
Créée depuis plus de 40 ans, l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS), qui regroupe la Guinée, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal, est présentée comme un exemple réussi d’intégration sous régionale en vue de l’exploitation commune d’un cours d’eau traversant plusieurs pays.
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !