L’intersyndicale (USLM, CCTM, CNTM, CLTM, CGTM) a condamné avec la plus grande fermeté l’attitude de la direction de la SNIM qui continue « à s’entêter et refuse de négocier avec les représentants des salariés pour parvenir à une solution consensuelle à cette crise».
Dénonçant le parti pris du gouvernement qui ne contribue pas au maintien de la paix sociale au sein de l’entreprise, les centrales syndicales signataires ont exprimé «leur soutien et leur solidarité aux travailleurs de la SNIM dans la lutte que ces derniers mènent pour la satisfaction de leurs revendications et réclamations légitimes ».
Elles appellent l’opinion à faire pression « sur le gouvernement pour l’inciter à obliger la direction de la SNIM à s’engager dans des négociations sérieuses avec les travailleurs afin de parvenir à une solution qui répond aux aspirations et aux revendications des salariés de la SNIM ».
L’intersyndicale annonce la mise en place d’un comité de crise chargé de suivre de près la situation et d’étudier toutes les formes de soutien à apporter aux travailleurs de la SNIM.
Rappelons que les travailleurs de la SNIM observent depuis le 30 janvier 2015 à Zouerate et plus récemment à Nouadhibou, une grève illimitée pour revendiquer la mise en application de l’accord conclu le 03 Mai 2014 en vertu duquel l’employeur s’engage, entre autres, à accorder, à partir du 1er octobre 2014, une augmentation générale consistante des salaires , un accord que la SNIM semble vouloir remettre en cause en raison de ce qu’elle qualifie de ‘’difficultés’’ imputables à la baisse des cours mondiaux du minerai de fer .
Cette action de grève largement suivie dans les deux établissements de l’entreprise minière a entraîné la paralysie totale de toute l’activité de l’entreprise et la situation est susceptible de s’envenimer notamment suite à l’immixtion du gouvernement et son parti pris en faveur de la direction de l’entreprise exprimé lors de la récente visite du Ministre des mines et l’absence de toute volonté sérieuse de l’employeur de négocier avec les représentants des travailleurs afin de trouver une sortie à cette crise qui impacte fortement l’économie du pays.
« Ambiguïté délibérée » : voilà comment Ehoud Barak, alors ministre de la Défense de l’entité sioniste, désignait, en 2010, la stratégie nucléaire de son gouvernement ; « une bonne politique, en entente totale avec les États-Unis », tenait-il, sibyllin, à préciser.