Meurtre à Dar Naïm

Quoiqu’il semble tout-à-fait inutile de rappeler que la zone de Dar Naïm est une des moins sûres de Nouakchott, notons une nouvelle fois que le taux de criminalité y est le plus élevé de la ville et que ses commissariats de police ont à enregistrer, quotidiennement, moult plaintes, délits et crimes... Il y a quelques jours, deux récidivistes fraichement sortis de prison se sont croisés dans une ruelle du quartier Lemgheïty. Ils avaient un compte à régler, une chaude discussion s’est ouverte pour rapidement tourner en pugilat. Bing, boum, les coups ont commencé à pleuvoir sous les yeux indifférents des passants. Des badauds se sont rassemblés autour d'eux… sans intervenir. Voilà les boxeurs fatigués, c'est maintenant le tour des couteaux. Et l’un des combattants finit tout naturellement par poignarder l'autre au thorax. La victime s'écroule, immédiatement couverte de sang. En fait, le coup était fatal et elle est déjà morte. Son tueur ne bouge pas et attend l'arrivée de la police pour se rendre. Embarqué au commissariat de Dar Naïm 1 après les formalités de routine, il est encore en garde-à-vue  avant son très prochain déferrement.

 

Les trente voyous

Comme tout le monde le sait, le vol de bétail est devenu un phénomène quotidien à Nouakchott et dans les localités environnantes. Chaque jour en a son lot, perpétré par des professionnels, tel le fameux « Dhib », ou des amateurs, souvent des bandes de jeunes nantis dépravés qui s'adonnent à ce genre d’activités pour se faire « la belle vie ». Au quartier Dar El Beïdha d'El Mina, des dizaines de moutons, brebis et de chèvres ont ainsi quotidiennement disparu depuis trois mois...

Sous la houlette de son nouveau et jeune commissaire Brahim ould Mohamed ould Brahim Siyid, le commissariat de police El Mina 3 a ouvert une enquête et arrêté trois suspects. Leur audition a permis d’en épingler cinq autres. Puis encore dix dont le chef de la bande. Et, d’audition en audition, on a enfin appris que la bande ne comptait pas moins de trente membres ! Les uns embarquant les animaux, les autres les écoulant auprès de bouchers un peu partout dans la ville. Il a fallu quelques jours pour réunir tout ce « beau » monde au violon, avant de les déférer et écrouer.

 

Une bande de cambrioleurs épinglée

Ledit commissariat de police Arafat 3 a également mis la main sur une dangereuse bande de récidivistes qui sévissait depuis deux mois à Arafat, El Vellouja et Mellah. Spécialisés dans le vol à main armée et le cambriolage, ses membres s’en étaient notamment pris à une dizaine de familles du quartier Poteau 15. La police a passé une semaine à les traquer avant de les arrêter un-à-un. Au final, sept ; tous des repris de justice, certains tout juste sortis de prison ! Au cours de la perquisition de leur repaire, on a découvert une véritable caverne d'Ali Baba : soixante-dix-sept téléphones dont soixante-treize numériques, trente boubous de bazin riche, 8 demi-saisons, sacs de riz et de sucre, bonbonnes de gaz, quantités de drogue et d'alcool à gogo… Ils ont été déférés et écroués, au grand soulagement de leurs nombreuses victimes.

 

Mosy