La Société Générale en Mauritanie (SGM) est-elle à ce point moribonde qu’elle en soit obligée de supprimer son aide à la presse indépendante locale ? Celle-ci, c’est autrement plus connu, souffre depuis sa fondation de sérieux problèmes de trésorerie mais la qualité francophone que notre journal « Le Calame » partage avec ladite banque française semblait lui assurer un minimum de soutien à long terme. Certes dix mille MRU par an – coût de l’abonnement à votre mensuel préféré – ce n’est pas le Pérou mais un sou est un sou et l’on ne saurait que remercier la SGM d’y avoir pourvu. La voilà apparemment étranglée par assez de créances pourries pour lui faire perdre son français. Un nouveau signe, encore, du glissement, au Sahel, de celui-ci vers l’abîme ? On suit avec intérêt les laborieuses discussions de la banque avec son potentiel acheteur d’Afrique du Sud – très probablement anglophone, quant à lui – tout en espérant une oreille beaucoup plus attentive des institutions de la Francophonie à cette lente agonie…