La grève des travailleurs de la SNIM entre dans son deuxième mois sans qu’aucune solution ne pointe à l’horizon malgré toutes les menaces qu’une telle situation fait peser sur l’existence même de la société minière, sur l’économie nationale et sur les conditions de vie des populations locales notamment des milliers de familles qui en vivent.
Si le non respect par la direction de la SNIM de ses engagements en vertu de l’accord conclu avec les délégués des travailleurs le 3 mai 2014 était à l’origine de cette grève, c’est aussi l’entêtement de cette même direction et son obstination à refuser de négocier est la cause de sa poursuite et de son élargissement puisque ce sont désormais près de 90% des travailleurs à Nouadhibou et Zouerate qui adhèrent au mouvement depuis le 3 Mars courant.
Cela a eu, évidemment, des incidences sur la production qui a reculé de plus de 70% d’après certains spécialistes.
C’est dans ce climat tendu qu’est intervenue la visite du Ministre de l’énergie et des mines à Nouadhibou hier où il s’est évertué à verser de l’huile sur le feu. En effet plutôt que d’apporter une amorce de solution, cette visite a été un coup de massue qui a anéanti tous les espoirs que d’aucun y attachait.
Le Ministre n’a pas proposé de solution mais plutôt appelé les travailleurs à cesser leur grève sans aucune condition et à reprendre le travail sans qu’aucune de leurs revendications n’ait été satisfaite et même sans leur donner l’occasion d’en discuter avec lui.
L’UFP qui suit avec préoccupation l’évolution de ce mouvement et de la situation qui en découle, réaffirme :
- Son soutien totale aux luttes légitimes des travailleurs dont il salut la résistance héroïque face à toute sorte de pressions et chantage ;
- Salue la large mobilisation et le soutien populaire manifesté par toutes les franges de notre peuple et particulièrement par les populations de Zouerate et Nouadhibou en faveur de ce mouvement et des luttes légitimes des grévistes ;
- Dénonce avec la plus grande fermeté la manière irresponsable dont les autorités traitent cette crise en multipliant les provocations et en s’évertuant, curieusement à faire monter la tension ce qui n’augure pas forcement d’intentions salutaires à la veille du dialogue politique annoncé ;
- Fait porter au Gouvernement l’entière responsabilité de toutes conséquences ou dérapages que pourrait induire son attitude négative sur la situation économique et sociale déjà détériorée.
Nouakchott le 05 Mars 2015
Le Département Communication
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !