Le président américain Donald Trump visite les pays du Golfe, après plus d'un an et demi de massacres et de génocide accompli par les Sionistes à l’encontre du peuple palestinien, avec le parrainage et l'appui inconditionnel des USA et de l'Occident, en général. Ce président qui inaugura son premier mandat par le transfert de l'ambassade de son pays de Tel-Aviv à Jérusalem et son second par les fracassantes déclarations sur l'étroitesse du territoire de la Sionie et sur la nécessité de déporter les Gazaouis pour permettre à celui-ci de mieux s'élargir au détriment de ses voisins ! Dans ces conditions où le calvaire des  peuples palestinien, yéménite, syrien et libanais continue, où tous les peuples de planète attendent des positions fermes des pays visités pour stopper le génocide et le blocus mettant en péril tant de vies humaines,  comme en témoigne ce qui reste des organisations internationales sur place, le maître-parrain de l’horreur est reçu par ses sujets avec des fleurs et les courbettes des dirigeants  des pays-hôtes, à ce point joyeux qu’ils en viennent à s’en prétendre le clone. Pour s’apparier à ce visiteur « de marque », voici de l'or, de l'argent, des avions, en guise de cadeaux ! D’habitude, on présente à de tels pérégrins des objets locaux de valeur mais aller jusqu’à offrir, en la présente occurrence, un avion de plus de 400 millions de dollars – de quoi étancher la soif à Gaza, au Soudan et en Somalie ! –  au plus grand constructeur d'avions au Monde est plus qu’un contresens : une contre-nature. D'énormes commandes d'armes et d'avions de combat sont de la partie, un gâchis qui finira usé par le temps et tombera en désuétude, sans avoir pas plus aidé un ami que dissuadé un ennemi.

Certainement, ces sujets ont été rassurés par leur maître de la disponibilité de l'Amérique à assurer leur sécurité contre l'Iran, alors que cette même Amérique n'est même pas en mesure d'assurer sa propre sécurité contre les attaques des Houtis en mer et cherche à négocier avec eux pour qu'ils cessent leurs frappes. Quand ces serviles dirigeants parviendront-ils à comprendre que l'euphorie économique et l'hégémonie politique de l'Amérique résulte en partie du pétrole arabe renforçant la valeur du dollar et que cette hégémonie nuit au développement et à la puissance des pays du Sud ? Plus l'économie américaine est forte, plus elle est en mesure d'écraser tel ou tel pays arabo-musulman et plus le chemin pour la libération d'Al-Aqsa s’allonge. Ils ne signent que leur propre fin, ces nains qui nous font griser de honte par leur émulation dans l'allégeance envers les génocidaires de nos peuples et qui, devant les micros et en langue arabe tordue, prônent la fondation d'un État palestinien avec Jérusalem pour capitale. Leurs actes démentent leurs paroles, cette rengaine ne trompe plus personne et le tour de chacun d'eux viendra. Comme l’a si bien dit Nelson Mandela, « le courageux meurt une seule fois et reste immortalisé, tandis que le peureux meurt plusieurs fois dans ses humiliations ».

Retenons bien les résultats attendus de la visite inopportune du génocidaire : l'Arabie Saoudite portera le flambeau des accords d’Abraham, entraînant avec elle la Syrie et l'élargissement accepté et consommé de la Sionie. Quelle honte pour ceux qui financent l'occupation des lieux saints, le mépris et l'humiliation des peuples du Sud !

 

Mohamed Ahmed Cheikh

Ingénieur