La maison brûle et nous regardons ailleurs / par Ahmed Bezeïd ould Beyrouck

5 March, 2015 - 01:10

Jamais, dans son histoire, les interrogations n’ont été aussi nombreuses sur tout ce qui touche à l’avenir du pays. Jusque-là, la Nation avait su faire face, cahin-caha, à toutes les incertitudes politiques, économiques et sociales, quels qu’en fussent les causes, les manifestations et les effets. Mais, après tant de rendez-vous manqués, et d’occasions ratées, les Mauritaniens en sont arrivés, hélas, à osciller devant l’impossible choix entre résignation et révolte. Malgré l’échec du précédent dialogue politique, ses acteurs n’ont pas toujours le sens de leurs responsabilités historiques. L’opposition manque souvent de maturité et d’expérience.Il est plus qu’urgent de promouvoir un forum traitant du triptyque « éthique, politique et pouvoir », entre le pouvoir, la jeunesse, la société civile, le secteur privé, les syndicats, les intellectuels et les politiciens (1). Aujourd’hui les Mauritaniens réclament le droit, le droit souverain, de jeter un regard sur la situation de leur pays, de rechercher et de trouver les solutions les plus convenables à leurs problèmes, ceux de la Mauritanie. La morale doit les y aider. L’éthique républicaine doit en garantir le droit. La violence politique n’a jamais été un moyen de rapprocher les hommes des idées. Elle n’est qu’un raccourci, pauvre de contenu humaniste, à effet peu durable et, au final, destructeur. Aujourd’hui, aucun homme seul ni aucun parti politique ne sauraient se vanter de pouvoir relever, de manière exclusive, tous les défis qui nous interpellent. Ce n’est qu’unis dans la diversité et dans le libre choix des programmes de redressement que les Mauritaniens parviendront à faire face à la situation. Le jour où les Mauritaniens et leurs dirigeants croiseront, enfin, leur destin, le pays sera sauvé. L’Etat de droit, celui du respect de tous les droits, porte l’espoir des Mauritaniens. Pourquoi ne pas le choisir ? Alors les menteurs se tairont !

 

Ahmed Bezeïd ould Beyrouck

chroniqueur

[email protected]

Je ne suis ni l’opposition

ni de la majorité présidentielle.

Je suis ailleurs.

A bon entendeur, salut !

 

  1.  : Je dis bien : « entre le pouvoir, la jeunesse, la société civile, le secteur privé, les syndicats, les intellectuels et les politiciens »…