Lettre ouverte à monsieur le Président de la République

23 April, 2025 - 17:35

Le 30 Janvier 2020 – il y a plus de cinq ans… – notre collaborateur et ami Ian Kirkcaldy de Grange – Tawfiq Mansour de son nom musulman – vous adressait, via le service de naturalisation du ministère de la Justice, la lettre suivante :

« Salamou aleykoum, Excellence,

Né en banlieue parisienne d’une très vieille famille de l’Ouest de la France, j’ai découvert la Mauritanie et l’islam lors d’un voyage en 1994. Cinq ans plus tard, après de nombreuses allées et venues entre les deux continents, j’ai épousé une mauritanienne, fixant notre domicile à Maata Moulana, tout en m’engageant résolument au service de la Société civile locale et nationale. Trois enfants sont nés, mes travaux au service de la Mauritanie ont pris de l’ampleur et il convient aujourd’hui de compléter cet enracinement par l’acquisition de la nationalité. Les diverses pièces ci jointes devraient aider à cette fin. Bien entendu à votre disposition pour toute rencontre et autre fourniture de pièces complémentaires à vos services, je vous prie d’agréer, Votre Excellence, l’expression de ma très haute et non moins fraternelle considération. » 

Avez-vous lu ce courrier ? Parmi les nombreuses recommandations qui l’accompagnaient, figurait la mienne que je ne prétends certes pas être la plus prestigieuse mais elle est bien, en tout cas, de celles les plus attentives au bon fonctionnement de notre Administration. Si j’ai, quelques mois plus tard, pressenti qu’on ne vous avait toujours pas présenté lesdits documents, j’ai tout de même attendu cinq ans avant de vous signaler ce très probable dysfonctionnement. C’est beaucoup. Mais je suis convaincu que vous seriez maintenant à même de mettre rapidement un terme à cette incroyable expectative, puisque vous en êtes désormais informé. Mon ami ayant de surcroît photocopié, à l’époque, toutes les pièces de son dossier, il est donc à même de le transmettre à vous-même ou à toute autre personne que vous lui désigneriez.

En vous souhaitant par ailleurs la meilleure suite dans la conduite de votre second et dernier mandat, je vous prie d’agréer, monsieur le président de la République, l’expression de ma très haute et respectueuse considération.

 

                                                               Ahmed ould Cheikh