La flamme de RFI

26 March, 2025 - 09:41

Voilà que Radio France Internationale (RFI) reprend ses manœuvres cyniques de déstabilisation des liens d'amitié et de fraternité entre la Mauritanie et le Sénégal ! En 1989, ses « informations » incendiaires avaient provoqué un absurde conflit entre les deux pays, causant des pertes en vies humaines et matériel des deux côtés. Les media français RFI et TV5 Monde soufflent actuellement le chaud et le froid pour déclencher un nouveau conflit à partir de la question migratoire et atteindre ainsi des objectifs non avoués mais compris de tous : il est clair que l'entente entre la Mauritanie et le Sénégal, notamment dans leur coopération dans l'exploitation du gaz, dérange l'Hexagone. Celui-ci cherche par tous les moyens à fragiliser le Sahel, après en avoir été chassé par plusieurs pays. Selon ses stratèges, la précarité accentue la dépendance et ouvre le chemin au bradage des ressources locales.

Connus par leur partialité et hostilité envers la Mauritanie, ces media s’acharnent à maintenir celle-ci sur les bancs des accusés, alors qu’elle ne procède actuellement qu’à un simple contrôle de ses visiteurs et renvoie at home ceux d’entre eux en situation irrégulière, comme cela se fait partout dans le Monde. Ces mêmes antennes cherchent à enflammer la situation entre l'Algérie et le Maroc, faisant miroiter à ce dernier une hypocrite amitié visant à provoquer son voisin.

Mais elle semble perdre sur tous les fronts, cette France dont les anciennes colonies se retrouvent toutes en queue des pays les moins avancés de la planète, à cause du pillage de leurs ressources et des magouilles par lesquelles la fameuse « Patrie des droits de l’Homme » est parvenue à priver nos peuples d'une vie décente. Ceux-ci ont cependant assez mûri pour déjouer ces complots. Agacés par tant de manigances arrogantes, plusieurs pays de la zone ont quitté la Francophonie pour respirer la liberté et voir le monde tel qu'il est, débarrassé de tout paternalisme.

 

 

Media partiaux

Je l’affirme sans détours, moi, le francophone assumé : il est temps pour notre pays de rompre lui aussi avec le français. Cette langue qui n’a cessé de véhiculer et véhicule toujours, par l'intermédiaire de ses media les plus partiaux, les plus gros mensonges et rumeurs pour déstabiliser, l’un après l'autre, ses partenaires n'a plus sa raison d'être dans notre système culturel et éducatif. C’est une langue d'ingérence qui cède petit à petit la place à l'anglais. Même à Roissy CDG ! Une langue mourante à qui seuls quelques africains consentent à donner un semblant de vie, sans jamais mesurer les conséquences de cette faveur sur leur liberté, sécurité et, surtout, progrès économique.

Chacun se souvient des innombrables commentaires fallacieux et malveillants qui provoquèrent, en 1994, la destruction du Rwanda ou, encore, des fake news instrumentalisées sur les bombardements des civils par Khaddafi, afin d'accentuer la mobilisation et l'insurrection populaire contre lui. Cette presse qui se dit libre est-elle en mesure de réaliser des reportages sur l'holocauste qui perdure à Gaza, en interviewant ceux qui en souffrent ? Aucune voix objective, sinon celle des « Insoumis » – une appellation au demeurant significative de l’état d’esprit imposé aux Français eux-mêmes – n'a été entendue sur ce sujet qui assombrit l'humanité.

Bref, il sonne à l'évidence pour tous les peuples africains que la France ne leur a apporté que fricotages, coups bas et insécurité. De la prétendue fin de la colonisation à ce jour, aucune infrastructure de base de grande envergure, aucune usine de transformation de matières premières visant à produire de la valeur ajoutée en Afrique ! Cela dit, à force de s’entêter à aiguiser les tensions partout à sa guise, minimisant et humiliant les peuples qu'elle a asservis et appauvris, la Françafrique est bel et bien en passe de s'évaporer. Sans regrets de quiconque ici : sans elle, l'Afrique sera plus unie, solidaire et prospère.

 

Mohamed Ahmed Cheikh

Ingénieur