Voilà que les cinq ans du second mandat ont diminué de cent jours. Trois cents soixante-cinq fois cinq moins cent. Sur ce cent, le Président en aurait passé plus de trente-trois à l'étranger. Si ça continue à ce rythme, il passera à peu près le tiers de son second mandat à voyager ; tantôt en missions officielles au nom de la Mauritanie : invitations, visites officielles, visites officieuses ou de vacances ; et tantôt en missions africaines : sommets et conférences Afrique/Chine, Afrique/Amérique, Afrique/Australie, Afrique/Amazonie ou Afrique/Russie. Et tutti quanti ! Imaginez un peu combien ça donne, en termes de frais de missions, location d'hôtels à XL étoiles, kérosène et autres petites combines souvent très juteuses liées aux voyages présidentiels. Après cent jours du second mandat, nous sommes, nous, toujours les mêmes, nonobstant la prétendue diminution des prix de quelques cinq produits, à raison de 40, 60 ou parfois 100 MRO. Je ne dirai pas que les problèmes sont restés en l'état, non : je ne suis pas un opposant. Mais je dirai qu'il n'y a pas eu de solutions. Ce n'est pas mal. C'est même bien puisque les ministres continuent à se réunir quand ils peuvent et le porte-parole à venir expliquer à une certaine presse quelque chose qui n'a pas été très clair sur le fonds de la presse. Les 300 ou les 400 millions dont personne ne sait où ils sont, ce qu'ils deviendront ni dans quelles poches ils finiront. Et voilà, comme par hasard ou provocation, que cette histoire de Balthazar tombe comme un cheveu dans la soupe ! Hé, la Guinée Équatoriale ! Nous, on n’a pas peur de vous ! Si vous avez un Balthazar, nous, on en a par milliers ! Chaque ministère a les siens. Chaque quartier. Chaque direction. Chaque coordination de projet. Chaque n'importe quoi. Alors salut, les gars !
Sneiba El Kory