L’ouvrage de Bernadette Rey-Mimoso-Ruiz, « M’Barek Ould Beyrouk : du désert et des hommes », publié chez L’Harmattan, explore en profondeur l’œuvre de l’écrivain mauritanien M’Barek Ould Beyrouk, dont l’écriture incarne une plongée poétique et philosophique dans les réalités du désert et des hommes qui l’habitent. Le désert, selon Beyrouk, n’est pas un simple vide géographique, mais un espace symbolique, plein de significations, où chaque lieu porte un nom et chaque individu une histoire. Bernadette Rey-Mimoso-Ruiz, critique littéraire et spécialiste de la littérature francophone, met en lumière les thèmes majeurs de l’œuvre de Beyrouk, notamment l’attachement à la terre, l’identité, la solitude et la lutte pour la survie.
Bernadette Rey-Mimoso-Ruiz est une critique littéraire reconnue, spécialisée dans la littérature africaine francophone. Ses travaux portent principalement sur les auteurs qui dépeignent les défis socioculturels et politiques de l’Afrique saharienne. Dans cet ouvrage, elle consacre son analyse à M’Barek Ould Beyrouk, auteur mauritanien dont l’œuvre a marqué profondément la littérature sahélienne moderne.
M’Barek Ould Beyrouk, journaliste, poète et romancier mauritanien, est une figure emblématique de la littérature du désert. Son écriture, à la fois empreinte de réalisme et de lyrisme, révèle une profonde sensibilité à l’égard de la vie nomade, des défis du désert et des bouleversements sociaux que traverse la Mauritanie. Ses récits, souvent métaphoriques, dépeignent les âmes errantes du désert et leurs luttes intérieures, mêlant le présent aux traditions millénaires.
Parmi ses œuvres marquantes :
• Et le ciel a oublié de pleuvoir
• Nouvelles du désert
• Le griot de l’émir
• Le tambour des larmes
• Je suis seul
• Le silence des horizons
• Parias
• Sarra
• Avec toi, la sécheresse est verdure
L’ouvrage de Rey-Mimoso-Ruiz se penche particulièrement sur l’exploration littéraire du désert par Beyrouk. Le désert, dans les œuvres de Beyrouk, n’est pas seulement une étendue aride ; il est un espace métaphysique où la solitude, la mort et la vie coexistent. Chaque personnage évolue dans ce cadre rude et poétique, cherchant à donner un sens à son existence face à la nature impitoyable.
L’écriture de Beyrouk est caractérisée par une économie de mots, mais une richesse en symboles. Il y a une quête identitaire récurrente chez ses personnages, une tension entre la modernité et les traditions ancestrales du désert. Le tambour des larmes, par exemple, révèle une réflexion sur la résilience des individus face à la perte, tandis que Sarra explore la complexité des relations humaines dans un monde où le silence et l’immensité dominent.
Beyrouk, à travers ses récits, offre une peinture subtile des hommes et des femmes du désert, de leurs rêves, de leurs luttes et de leur résilience face aux conditions climatiques et aux bouleversements sociopolitiques de la Mauritanie contemporaine.l
Des nombreux domaines où l’anarchie règne en maître à Nouakchott, c’est sans conteste le foncier qui tient le haut du pavé. Tout le monde a encore en mémoire la célèbre « poche 10 », située à la jonction entre Tevragh Zeïna et Teyarett, que l’État rasa il y a quelques années.