La Mauritanie traverse une période cruciale de son histoire. Nombreux sont ceux qui s’accordent à dire que divers responsables actuels ont les mains souillées par le détournement de biens publics mais semblent paradoxalement jouir d'une intouchabilité inquiétante. Vestiges d’une gouvernance défaillante, ces figures persistent dans leurs fonctions, malgré les appels incessants à leur départ. Leur maintien au pouvoir bloque toute tentative de renouveau et l’idée partagée par une majorité de citoyens est limpide : ces individus doivent impérativement céder la place pour offrir à la Nation une chance de renaître de ses cendres.
Comme le disait un sage : « L'homme avisé sait quand il est temps de quitter la scène». Il est urgent que ces personnes incapables de répondre aux défis colossaux qui se dressent devant notre pays laissent la place à des dirigeants compétents porteurs d'une vision ambitieuse. Hélas, les perspectives de changement semblent de plus en plus inaccessibles, prisonnières d’un contexte marqué par l'immobilisme et l'incertitude.
Pendant ce temps, la Mauritanie se transforme. Elle est aujourd'hui le théâtre d’une vague migratoire sans précédent. Africains, Égyptiens, Marocains mais aussi Indiens, Indonésiens et autres affluent sur nos terres, bouleversant l’équilibre démographique du pays. Perçu avec inquiétude par la population, ce phénomène exacerbe les tensions. Autrefois espoir et pilier de la Nation, la jeunesse mauritanienne n’a plus d’autre horizon que l’émigration, devenue une obsession collective. Ceux qui restent sont livrés à eux-mêmes, plongés dans une précarité grandissante et victimes de fléaux tels que la drogue. Des réseaux clandestins prospérant dans un silence complice menacent de surcroît l’avenir de toute une génération, tandis que certains acteurs influents semblent détourner le regard.
L’heure est grave
Face à cette situation chaotique, il est inadmissible de rester passifs. L’heure n’est plus à l'attente, il est temps de prendre les rênes du destin national. Nous en appelons solennellement au président Ghazouani, en lui rappelant que ses engagements sont des promesses et qu'une promesse est une dette. Exaspéré par l’impunité qui gangrène la gestion publique, le peuple attend une lutte sans merci contre la corruption, le détournement des fonds publics et exige une réforme urgente d’une administration qui s'effondre sous nos yeux.
Car la situation s’aggrave : de plus en plus nombreux, les immigrés affichent une hostilité croissante. L'autre jour sur l'avenue de l’Unité nationale, aux abords du grand carrefour BMD, des clandestins circulaient sans tenir compte des règles de circulation, indifférents aux avertissements des automobilistes. Cette désinvolture reflète un renversement des valeurs : la loi ne semble plus s’appliquer à eux et ils jouissent parfois de privilèges dépassant ceux des citoyens mauritaniens. Toléré par les autorités, ce laxisme permet à ces étrangers d’occuper des emplois autrefois réservés aux nationaux, accentuant ainsi la précarité des Mauritaniens et nourrissant des tensions sociales qui menacent la cohésion déjà fragile du pays.
Certains observateurs avancent même qu’il existerait des accords tacites entre le gouvernement et divers pays européens sur cette question. Les visites fréquentes du Premier ministre espagnol et d’autres dignitaires européens semblent corroborer ces soupçons. La presse occidentale a récemment rapporté qu’un partenariat entre la Mauritanie et l’Union européenne avait été signé à Nouakchott pour contrôler la vague migratoire vers les îles Canaries. Si cet accord alloue des millions d’euros à la Mauritanie pour gérer la migration et lutter contre les passeurs, il reste à savoir si le gouvernement respectera ses engagements ou si ces fonds seront détournés à des fins privées, comme cela s'est trop souvent produit.
Sur le papier, la politique socio-économique actuelle se veut prometteuse, presque idyllique. Mais la réalité sur le terrain est bien différente : les projets stagnent, les fonds publics sont détournés et une poignée de responsables sans scrupules s’enrichit au détriment de l’immense majorité. L'acquisition de propriétés en Espagne et au Maroc par certains fonctionnaires en est la preuve accablante. La situation est claire : il est urgent d’agir. Comme le dit un proverbe : « Qui veut aller loin ménage sa monture. » Chacun doit prendre ses responsabilités, avant que le pays ne sombre dans le chaos.
« Le vieux professeur » Éleya Mohamed