Finalement, rien n'est plus grand que ça : une formule tropicalisée de la souris accouchant d'une montagne. Sinon quoi ? C'est vrai que nous, les Mauritaniens toutes tendances confondues : du Sud, de l'Est, du Nord, de l'Ouest ou du Centre ; nous « entrons nos têtes dans des choses qui ne nous concernent pas ». Exemple : demander à quelqu'un sa tribu, sa région ou son quartier, le nombre de ses enfants ou sa relation avec quelqu'un, le comment de son argent bien ou mal acquis… Ça vient d'où ? On oublie ici que l'homme et même la femme – égalité des sexes oblige ou approche genre, pour les plus branchés… – il ne faut pas lui demander qui est-il ou qui est-elle. L'essentiel, c'est combien il ou elle donne, sinon peut potentiellement donner ou faire. Bref, merci, la digression…. Maintenant et comme je l'ai dit une, deux ou même maintes fois, moi, je ne vois pas les lignes bouger. Déh ! Celui-ci part, celui-là vient. Cette autre n'est plus directrice du cabinet du nouveau PM, voilà le nouveau directeur de celui-ci. Les effets d'annonce ne construisent pas les États. L'amitié, c'est évidemment quelque chose ; la parenté aussi, le voisinage itou. Si cela ne tenait qu'à ça, ha, moi, j'ai tellement d'amis ! De grands amis. Je devrais donc être logiquement directeur de cabinet de quelqu'un à quelque chose, ministre quelque part, à tout le moins simple directeur ou journaliste à la parlementaire. Or je ne suis rien de tout cela, malgré mes nombreuses amitiés et mes profonds liens de parenté qui auraient dû m’envoyer à la SNIM, à sa Fondation ou à la BCM ; me propulser ambassadeur, consul général, chef d'arrondissement, patron d'un bureau de change, voire marabout entouré de milliers de talibés avides de m'offrir des cadeaux en veux-tu en voilà, à coup de milliards de faux-vrais billets de dollars, euros ou francs CFA. Bof, qu'importe ! Si nous allons continuer à rester nous-mêmes, alors ramenez à nous, les « putchés », les putchistes devenus fous. Salut !
Sneiba El Kory