Le premier Ministre, Mokhtar Diaye a présenté sa Déclaration de Politique Générale (DPG), devant l’Assemblée Nationale, mercredi. Il a ainsi sacrifié à une obligation dont la source est l’article 42 de la constitution.
Un Grand Oral devant les députés au cours duquel le PM a décliné un tableau de bord des actions de son gouvernement, pour répondre aux engagements souscrits dans le cadre du programme du président de la République, Mohamed Cheikh El Ghazouani, exposé à l’occasion de la campagne pour l’élection présidentielle du 29 juin 2024.
Il a ainsi décliné un chantier qui renvoie à de véritables travaux d’Hercule, pour relever les cinq (5) défis majeurs auxquels fait face la Mauritanie.
Le premier défi concerne « le degré d’ancrage de l’état de droit, des institutions et de la gouvernance» car « la richesse des nations et
des peuples se mesure à travers leur aptitude à exploiter de manière durable, leurs ressources naturelles et leurs capacités créatives, plus que par l’abondance des ressources elles-mêmes ».Le deuxième défi porte « sur la faiblesse structurelle d’une économie, avec des parcours de croissance qui n’ont jamais atteint un niveau permettant le décollage économique ». Un constat imputable à plusieurs facteurs : déficit de diversification, manque d’infrastructures, taille réduite du marché, faiblesse du secteur privé…
Le troisième défi concerne des ressources humaines « avec une prédominance de mentalités et comportements contraires à la culture du travail».
Le quatrième défi est lié « à la consolidation de l’unité et à la cohésion sociale, face à des mentalités rétrogrades, des stéréotypes erronés et des stratifications sociales sans fondement réel, qui continuent à fragiliser la cohésion ».
Le cinquième chantier évoqué dans le document de la DPG concerne « la sécurité et la géopolitique » dans une région du Sahel en proie à la violence terroriste et à l’instabilité politique.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.