La course au fauteuil de la présidence de la Banque Africaine de Développement (BAD) est lancée. On parle du béninois Romuald Wadagni, du tchadien Abbas Mahamat Tolli, du sénégalais Amadou Hott et du mauritanien Ousmane Mamoudou Kane qui seront donc tous les quatre sur la ligne de départ pour la prestigieuse fonction de DG. Un sprint que le candidat originaire du Sud de la Mauritanie devrait en principe remporter sans aucune difficulté. CV bien garni, longue expérience de succès éclatants dans l’environnement économique et financier, monsieur Kane devrait certainement laisser loin derrière lui les autres candidats. Soixante-neuf ans et profil académique référencié, cet ancien étudiant de Polytechnique à Paris a déjà accompli de spectaculaires percées dans la sphère administrative de la BAD et cela lui donne une longueur d’avance non négligeable sur ses adversaires.
Le candidat mauritanien fut successivement directeur des Ressources humaines et chef de l’Unité d’acquisition des biens et services au sein de l’auguste institution financière africaine puis son vice-président pendant de longues années. Par deux fois ministre dans le gouvernement de son pays : ministre des Finances puis de l’Économie et du secteur productif ; monsieur Kane est considéré, par le Groupe de Presse Francophone de Mauritanie, comme le ministre le plus performant des gouvernements auxquels il a participé. Adepte et même fanatique de la bonne gouvernance, il détient une maîtrise parfaite de la planification stratégique des banques, de la mobilisation des ressources et de politique d’allègement de la dette des pays pauvres. Au cours de son exceptionnel parcours professionnel exempt de toute faute, il fut également gouverneur de la Banque Centrale de Mauritanie puis administrateur directeur général de la SNIM.
Riche expérience
Une fois élu – ce qui ne devrait en principe poser aucun problème – notre ex-ministre pourrait fort bien contribuer à une amélioration significative des réformes à la BAD et à la promotion du développement économique et du progrès social des pays africains, en favorisant, par exemple, l’investissement public et privé dans des projets et programmes visant à réduire la pauvreté et améliorer les conditions de vie des populations. Avec à son actif des progrès accomplis dans les domaines de la macro- et de la micro-finance, ainsi qu’en celui de l’environnement du secteur productif, monsieur Kane va certainement aider, une fois à la tête de l’institution, à améliorer considérablement la croissance des pays membres de celle-ci et à renforcer les moyens de lutte contre la pauvreté dans beaucoup de pays africains. Son expérience riche et son carnet d’adresses étoffé de noms et qualités, non seulement de responsables d’organisations financières, économiques et sociales mais aussi de premiers responsables de gouvernements, lui permettront sans nul doute d’aider les pays à moyens limités et faibles revenus à parvenir à une croissance économique durable.
Certains pourraient penser que c’est à son avantage d’être à la tête de la BAD. Beaucoup d’autres sont plutôt persuadés que c’est la Banque Africaine de Développement qui aura beaucoup à gagner, si elle bénéficie de la longue et riche expérience de ce technocrate très respecté et admiré dans les milieux économiques et financiers des plus grandes institutions financières du Monde.
En pole position grâce à son capital académique et son expérience professionnelle, le mauritanien Kane Ousmane Mamoudou doit néanmoins se faire épauler par la diplomatie de son pays pour donner encore plus de poids à sa candidature déjà soutenue par plusieurs autres pays africains qu’il connaît comme sa poche. Comme l’a souligné l’un de mes confrères, ce large soutien, au sein de plusieurs gouvernements, dans les milieux des OSC et des affaires, sera une aubaine pour les plateformes et les milieux financiers du Continent.
Sa candidature a été en effet très bien accueillie par des personnalités influentes du secteur économique et financier mais aussi par de hauts responsables des nombreux gouvernements africains qui se disent tous confiants en sa capacité de maîtriser la barre de la BAD pour qu’elle navigue sans risques et dégâts dans les complexités économiques troubles de notre époque.
Mohamed Chighali
Presse Francophone de Mauritanie