Le Forum des Organisation Nationales de Droits Humains (FONADH) en Mauritanie-un collectif d’une vingtaine d’ONG, dénonce « les propos racistes et xénophobes » d’un ancien sénateur, Sidi Ould Dahi accusé de faire l’apologie des crimes commis contre la communauté négro-africaine par le régime du président Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya entre 1989 et 1991, dans une déclaration rendue publique vendredi.
L’ancien sénateur incriminé, présenté comme « un très proche collaborateur » du président Mohamed Ould Abdel Aziz, s’exprimait sur le plateau d’une télévision privée locale (Watanya).
Le FONADH condamne « une manifestation éhontée et impunie de racisme et d’exclusion-une insulte de la part d’un élément issu de la communauté arabe à l’égard de la toute la communauté négro-africaine, qui a loué sans vergogne les crimes de génocide perpétrés contre la communauté négro-africaine de Mauritanie par le régime sanguinaire de Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya ».
Et au-delà, fustige « le racisme d’Etat» dans le pays, l’absence de réaction officielle et même au niveau des médias.
Les faits rappelés par le FONADH ont porté sur des milliers de déportations, expropriations et exécutions extra-judiciaires visant les membres de la communauté négro-africaine de Mauritanie.
Le collectif d’ONG relève l’impunité dont jouissent les présumés auteurs de ces crimes qui illustre « l’absence de rupture » entre les régimes de Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya et Mohamed Ould Abdel Aziz et autorise certains mauritaniens à se livrer à une apologie de ces graves crimes sans courir de gros risques.
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