Le ministre de l'Économie et des Finances  sur les transactions monétaires  via mobile: ‘’Détenir d'importantes sommes d'argent dans un portefeuille électronique est naturellement suspect’’

22 August, 2024 - 17:41

Le ministre de l'Économie et des Finances, M. Sid'Ahmed Ould Bouh, a répondu lors du point de presse hebdomadaire à une question concernant les importants transferts monétaires effectués par le biais des moyens de paiement numérique, lesquels ont un impact sur l'économie nationale. Le ministre a expliqué que ces avancées, parmi d'autres raisons, ont poussé la Banque centrale à entreprendre, il y a quelques mois, des mesures de régulation en la matière.
Le ministre a précisé que les moyens de paiement via  mobile sont présentes dans de nombreux pays à travers le monde, mais ils sont principalement destinés à des transactions de montants limités, visant à faciliter les petites transactions. En revanche, les banques sont les institutions spécialisées dans les opérations financières de grande envergure.
Il a comparé ces moyens à un portefeuille de poche, utile pour régler des factures ou des services de livraison, mais il est illogique de s'en servir pour acheter un terrain ou  transférer des sommes importantes. De telles pratiques, dit-il, peuvent avoir des répercussions négatives sur l'économie, nuire à la transparence des fonds, et susciter des doutes  quant à  l'origine de ces fonds. Détenir d'importantes sommes d'argent dans un portefeuille électronique est naturellement suspect.
Le ministre a souligné que l'utilisation de ces moyens dans des opérations financières bénéfiques pour l'économie doit se caractériser par la transparence et la clarté, tout en servant les objectifs d'inclusion financière. Il est crucial de réguler les relations entre les parties prenantes au sein de l'écosystème économique. C'est ce qui a été effectivement réalisé grâce à la régulation des mécanismes de paiement numérique à travers l'adoption de récents projets de loi ainsi que les arrangements réglementaires mis en place par la Banque centrale.