Dans un contexte de grande précarité à l’image de la condition de vie de l’écrasante majorité des africains, une bonne maitrise du panier de
la ménagère  apparait comme un facteur stratégique aux yeux des gouvernants.Ainsi, les récents développements liés au prix de la tonne de ciment, en ce début de deuxième mandat de Mohamed Cheikh El Ghazouani, déclenchent quant à l’ordre des priorités.
En effet, le  gouvernement  et les acteurs de l’industrie du ciment ont décidé de fixer  le prix de la tonne  de cette marchandise  à 5500 MRU pour la catégorie 42,5  et 5200 MRU  pour la catégorie 32,5, à l’issue d’une réunion tenue en fin de semaine.

Cette décision  suscite une grosse colère  de la part du  Pr Lô Gourmo, vice-président de l’Union des Forces de Progrès (UFP), au sujet des urgences: « pourquoi débuter spécialement ce mandat par des préoccupations liées au prix du ciment ? Et le riz, la viande, le poisson, l’électricité, le gaz, l’huile ?

Est-ce une promesse électorale cachée faite à ceux qui blanchissent l’argent volé au peuple, en le recyclant dans le béton ?La vraie question est de savoir si le nouveau gouvernement  est prêt à briser le monopole d’une poignée de gros commerçants hégémonistes, qui
maitrisent le marché, orientent les décisions gouvernementales depuis des décennies et réduisent la vie des citoyens ordinaires en enfer
quotidien ».