Tribalisme et ses corollaires, ce goulot qui étrangle la Mauritanie

10 August, 2024 - 18:12

Mohamed Cheikh El Ghazouani a été réélu pour un deuxième et dernier mandat, à l’issue du scrutin présidentiel du 29 juin 2024.
Il a désigné Moctar ould Diaye en qualité de premier Ministre, le 02 août et celui-ci a formé un gouvernement, dont la composition a été
rendue publique au cours de la nuit du lundi 05 au mardi 06 août.Un contexte d’arrivée aux commandes d’une nouvelle équipe, toujours propice à l’analyse des problèmes du pays, en vue de pousser les décideurs à envisager des solutions, pour mettre fins à certaines pratiques contraires à la loi et à la morale. C’est dans cet esprit qu’il faut  essayer de décrypter un post du Pr Lô Gourmo, vice-président de l’Union des Forces de Progrès (UFP), sous la forme d’un énorme coup de gueule, dénonçant «le tribalisme et ses corolaires : chauvinisme, racisme et régionalisme ».
Un mal « qui a atteint un degré de développement,  tel que dans les différentes sphères de décision de l’Etat et de ses démembrements, qu’il ne reste plus qu’à en officialiser la pratique. Désormais, il serait plus honnête et plus simple, que chaque décret de nomination puisse porter la mention de l’appartenance tribale de l’heureux bénéficiaire et qu’au fronton de chaque bâtiment administratif, de chaque bureau, soit écrit en gros caractère, la tribu de celui qui y officie, si nécessaire sa fraction et son clan. Tout se dit.  Que tout s’écrive donc et revête les oripeaux du droit ».