Après Amadou Tamba Diop et Mansour Diine Seck, la culture populaire pulaar pleure le chanteur Sidy Baylel Thiam. Grande figure du folklore pulaar, Sidy Baylel Thiam est décédé, vendredi dernier à l’hôpital régional de Matam.
Sidy Baylel Thiam, originaire du village de Dondou, dans le Dandé Mayo nord, animait des soirées culturelles au Sénégal et en Mauritanie. Il est connu pour cette célèbre chanson du folklore local Deliya. «Deliya est une chanson consolatrice créée par une jeune orpheline sénégalaise du Fouta Tooro (une région du Nord du Sénégal et du Sud de la Mauritanie), du nom de Farmata Hawa. Cette dernière était alors maltraitée par la femme de son oncle qui voyait tout sans jamais réagir. Elle s’occupait régulièrement, sans répit, de toutes les tâches domestiques fastidieuses, condamnée ainsi à une vie médiocre et triste. Dans cette malheureuse condition, elle décide d’écrire Deliya, aujourd’hui considérée comme l’une des plus belles plages musicales traditionnelles du Fouta Tooro», explique à ce propos Mamadou Seck, interrogé par le site Music in africa. Auteur compositeur qui excelle dans un style musical local dénommé «banguini», selon M. Seck, Sidy Baylel Thiam reste un artiste au talent incontestable, avec «une voix suave et un phrasé à la fois émouvant et envoûtant». La chanson Deliya, reprise par plusieurs artistes dont Baba Maal qui l’a modernisée en 1990, est un des classiques du chant pulaar. Un traditionaliste à la voix unique en son genre qui a fait danser des générations. Aveugle de naissance, Sidy Baylel voyait pourtant les belles mélodies, inspirant Baba Maal, Ousmane Hamady Diop et d’autres comme « Deliya ». Le site Musicinafrica.net avait rendu hommage à ce « chanteur et auteur-compositeur du Fouta Tooro, qui excelle dans un style musical local dénommé «banguini». Une voix envoûtante est partie à jamais comme celle de Mansour Seck il y a quelques semaines.
Le président du groupe musical des personnes handicapées Mohamed Kamara a rendu un vibrant hommage à cette grande figure de la musique avant de prier pour le repos de son âme et qu'Allah l'agrée dans son saint et vaste paradis.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.