Faits divers… Faits divers… Faits divers…

19 February, 2015 - 00:56

Meurtre à Tarhil, deux enquêtes contradictoires

Il y a quelques jours, R.M.Y., une fillette de huit ans, est découverte pendue au plafond d’une des chambres de la maison de ses parents adoptifs, au quartier Abu Dhabi de  Riyad. La police vient dresser le constat et arrêter tous ceux qui étaient présents au moment du  drame. La cousine de la défunte, qui l’a adoptée depuis le décès de sa mère, son mari et deux jeunes locataires de cette maison sont embarqués au commissariat chargé des mineurs, tandis que le cadavre de  la pauvre fillette est évacué à l’hôpital Cheikh Zayed, pour subir une autopsie. Le résultat confirmera l’hypothèse du meurtre, informant, de surcroît, que l’enfant a été violée et battue avant d’être tuée.

L’accusation se porte aussitôt sur le mari de la cousine, un militaire. Le procès-verbal de la police le suppute, au vu des contradictions relevées dans sa déposition. Le dossier est transféré, sans tarder, à la brigade mixte de gendarmerie, avec le groupe de suspects. Une nouvelle enquête commence car les éléments enregistrés par la police ne sont pas suffisants, jugent les gendarmes, pour étayer solidement l’accusation. De fait, leurs investigations ne tardent pas à pointer la jeune épouse. Celle-ci aurait fini par craquer, selon les sources de la gendarmerie, et avouer avoir demandé à un jeune homme de violer la fillette. Cette dernière aurait perdu conscience à la suite du forfait et c’est alors que sa cousine l’aurait pendue, à l’aide d’un voile, jusqu'à ce que mort s’en suive. La présumée coupable aurait déclaré avoir commis ce meurtre pour charger son mari qu’elle dit détester, car ses parents l’auraient forcée à l’épouser, alors qu’elle n’en voulait pas. Suite à ces terribles aveux, les gendarmes l’ont ramenée chez elle pour la reconstitution du meurtre. On attend le juge d’instruction pour savoir quelle version sera retenue.

 

Une autre fillette dans le coma à la suite d’un viol

Autre drame au PK 8 de Riyad. Une fillette de sept ans est découverte, inanimée et saignante, dans une concession abandonnée. K.L. est membre d’une famille sans problèmes, selon les habitants du quartier. Evacuée d’urgence à l’hôpital, elle est, à cette heure, toujours en réanimation, dans un état « critique », selon les médecins. Les habitants du quartier où habitent la victime et sa famille ne sont pas satisfaits des efforts que la police dit entreprendre pour arrêter le criminel. Des témoins ont déclaré avoir vu un récidiviste, connu dans le quartier, traîner la fillette précisément vers l’endroit où elle fut découverte. Mais cette déposition n’aurait pas eu de suites, selon eux, au commissariat de police de Riyad 2. On murmure que certains policiers seraient des amis du malfaiteur ou que d’autres craindraient ses représailles. En tout cas, le criminel, quel qu’il soit, court toujours et le spectre de la pauvre fillette violée et brûlée vive hante toujours l’opinion.

 

La « bande des quinze » sème la terreur à l’est de Nouakchott

Les zones est et sud-est de Nouakchott vivent, ces jours-ci, une véritable psychose. De Tenweich à Ten Soueïlim, de l’axe Aziz à El Mensiya et de Tarhil à Arafat, chaque jour apporte son lot de délits. Les populations n’osent que rarement vaquer à leurs occupations de nuit. On entend parler de bandes composées de nombreux éléments qui sillonnent les rues pour braquer, agresser, cambrioler et violer.

Le quartier d’El Vellouja a, notamment, vécu une nuit noire, du 14 au 15 Février. Une bande de quinze malfrats ont commencé, vers 23 heures, leur défilé infernal : tout passant braqué, avant d’être passé à tabac ; boutiques envahies et pillées, à toute allure ; la moindre résistance rouée de coups. Des domiciles sont également pillés et leurs occupants molestés.

On informe la police qui tarde à se manifester. Un père de famille armé de fusil tire en l’air et les bandits se dispersent en une fraction de seconde. On ne les reverra plus de la nuit. La patrouille de la police enfin arrivée sur les lieux, bien après, est restée une demi-heure à circuler, sans percevoir un seul de ces bandits qui ont réussi à amasser un important butin.

Ce phénomène nouveau constitue un précédent dangereux qui doit inciter les pouvoirs publics à assumer leur responsabilité vis-à-vis de la sécurité des citoyens. Demain, ce n’est pas en l’air qu’un bon père de famille tirera, pour défendre sa famille et son bien… Et quel Etat de droit pourra-t-on, alors, lui opposer ?

Mosy